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A peine ouvert, le procès autour d’un conflit domanial opposant KPC aux jeunes de Lambanyi renvoyé

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Renvoyé la semaine dernière par le tribunal, le dossier concernant une procédure de flagrant délit déclenchée contre les jeunes volontaires de feu Général Lansana Conté a été ouvert ce mercredi 07 octobre au tribunal de Dixinn. Ces jeunes sont poursuivis pour injures, violences, voie de fait et menaces. 

Selon Me Fodé Mourana Soumah, l’avocat de la défense, ce conflit domanial qui oppose monsieur Kerfalla Personne Camara (KPC) et certains jeunes de Lambanyni date des mois, mais cette affaire pénale remonte le 26 septembre 2020. Ce jour, plusieurs jeunes volontaires trouvés sur le site litigieux ont été intimés d’arrêter les travaux avant d’être violentés par les gardes de KPC puis déposé à l’escadron N°15 de Kobayah.

« Parmi les jeunes volontaires, il y a eu deux personnes gravement blessées et qui sont à présent admis pour des soins dans l’un des hôpitaux de la place. Après les violences administrées par les gardes de KPC, le commandant Colo a fait appel à l’escadron N°15 de Kobayah qui est venu s’entretenir paisiblement avec les jeunes et leur a demandé de venir avec eux pour des vérifications. Arrivés à l’ECO 15, les jeunes ont été détenus pendant des jours et déférés par devant le parquet de Dixinn. Au parquet, après leur audition les jeunes ont été placés sous mandat de dépôt à la maison centrale », a-t-il expliqué.

A l’ouverture de l’audience, 11 jeunes étaient présents sur les 13 poursuivis. Les deux autres ont été infectés de pandémie du Coronavirus dans la prison, apprend-on. Dans la salle, la partie civile a brillé par son absence. Chose qui constitue pour l’avocat de la défense « une preuve éloquente du manque de considération et de respect qu’elle a non seulement pour la procédure qu’elle a initié elle-même mais aussi et surtout pour le tribunal », a-t-il déploré.

Après avoir entendu le Ministère public et la défense, la présidente du tribunal a renvoyé le dossier d’une semaine pour non seulement la comparution de la partie civile mais aussi les réquisitions et les plaidoiries.

Pour l’avocat de la défense, ce renvoi viole à la fois les dispositions de l’article 494 du code de procédure pénale mais également le principe du droit à la liberté de ses clients.

Abdourahmane Diallo              

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