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Alpha Condé et Cellou Dalein Diallo ne sont pas la solution pour la Guinée

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Depuis les élections présidentielles de 2010, la déchirure du tissu social guinéen est un secret de Polichinelle.

Ces deux « grands » de la vie politique guinéenne, issus des deux ethnies qui composent majoritairement la population, ont fait montre, depuis un certain temps, d’un soi-disant leadership qui, nous l’avons compris, n’est en réalité qu’un tremplin leur permettant de réunir, autour d’eux, leurs ethnies respectives afin d’avoir un électorat important. Involontairement ou non, ces deux protagonistes sont parvenus à aggraver — puisqu’il existait déjà — l’accroc du tissu social.

A quelques jours d’une élection présidentielle dont la légalité est hautement contestée, le cortège du premier ministre, Docteur Ibrahima Kassory Fofana, fervent militant du RPG, aurait été attaqué ; laquelle attaque ayant été imputée, par le sens commun, — à qui, il faut le dire, le droit de déclarer coupable une personne n’est pas dévolu, — aux militants de l’UFDG. Quelques jours plus tard, alors que le président de l’UFDG, monsieur Cellou Dalein Diallo, tentait de se rendre à Kankan, fief du président du RPG, le professeur Alpha Condé, il fut empêché d’entrer dans cette ville par les populations locales. Cet acte, qui dénote un certain esprit vindicatif, est une violation flagrante de la liberté d’aller et de venir reconnue aux personnes, et recevant exceptions seulement en période de crise, dans l’hypothèse d’une garde à vue, d’une détention provisoire, d’une peine d’emprisonnement, etc.

Aujourd’hui, au lendemain de ces élections, tout porte à croire que la victoire de l’un ou de l’autre serait de nature à troubler l’ordre public et la quiétude sociale. Néanmoins, attendu que la candidature du professeur Alpha Condé « au premier mandat de la quatrième République » est hautement contesté, et que les militants de l’UFDG semblent vouloir, coûte que coûte, que leur président soit le prochain locataire de Sékhoutouréya, tout porte à croire que la victoire du professeur Alpha Condé aurait davantage tendance à troubler l’ordre public.

Tout compte fait, ces deux hommes, hélas! se font décrédibiliser par leurs militants qui, de plus en plus, ressemblent à des fanatiques! Puisqu’il est impossible de se développer en l’absence de quiétude sociale, il nous apparaît au final que, nonobstant leurs convictions d’être la solution pour le développement de notre pays, ces deux hommes sont loin de l’être.

Cheick Oumar Diakité – Juriste – Écrivain

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