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Appel patriotique à tous les Guinéens pour une sortie de crise [Par N’nabinty Fadiga]

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« La parole n’est pas faite pour couvrir la vérité, il faut la dire (José Marti 1853-189) ».
Femmes de Guinée, au delà de toutes confessions confondues, femmes des savanes, femmes des plaines, femmes des forets, femmes guinéennes tout court, vous qui êtes nos mamans, tantes, soeurs, et filles, soyez vigilantes, dans votre rôle de gardiennes du temple « Guinée ».

Vous les jeunes de Guinée « fers de lance » de cette nation, j’en appelle à votre bon sens de discernement de poursuivre vos objectifs et de prendre conscience de la nécessité pour vous de contribuer au développement du pays en tant membres de la société civile.

Il y va de l’avenir de notre pays, de notre futur et celui de nos descendants qui ne doivent pas devenir des réfugies ou des hommes sans fierté de leur origine.
Je vous invite, chers compatriotes, à regarder au tréfonds de soi dans l’espoir qu’ensemble, nous trouvions une solution adéquate pour sortir ce pays de sa léthargie.

J’en appelle à votre patriotisme pour que cessent cette xénophobie, ce tribalisme et je ne sais quoi d’autres, en somme toutes ces basses manoeuvres de certains leaders qui se croient nés pour diriger alors que nous sommes tous conscients qu’ils ne veulent servir que leurs intérêts personnels et ceux de leurs proches.

Cet article est conçu comme un outil de sensibilisation des jeunes et des femmes guinéens pour une sortie de crise. Il peut être un appel lancé à leur endroit. Pourra-t-il éveiller leur conscience pour que revienne cette paix tant aspirée pour toutes Guinéennes et tous les Guinéens ?
Diderot : « je veux être heureux est le premier article d’un code antérieur à toute législation, à tout système-XVIII.

Le pire pour un jeune, c’est de te trouver en situation d’échec. Vivre, prendre en main son destin est une ambition qui anime tout être humain. Dans la vie courante, force est de constater la haine, le renoncement de ces jeunes face à leur destin.

En effet, dans les regards croisés, l’espoir n’est pas perdu, bien au contraire.
Certes, la Guinée est confrontée à un phénomène de société, devenue une gangrène sociale : la crise socio-politique.

Par contre, vivre un parcours chaotique ne veut pas dire systématiquement que tout est perdu d’avance. Dans la vie de chaque peuple, il y a et il y aura toujours des moments de crise. Mais c’est lorsque cela persiste que l’on doit se poser des questions car un peuple sans repère est comme un automobiliste circulant sur une route inconnue sans panneaux de signalisation.
Pour que nous puissions vivre normalement, nous avons besoin de vivre, de connaitre nos droits et nos devoirs.

Nous vivons dans une société au sein de laquelle, il existe des citoyens confondant devoirs et obligations car même dans les plus grandes démocraties que nous voulons copier, l’obtention des droits ne s’est pas faite en une seule journée mais à travers des combats de longue haleine. Souvent nous confondons démocratie et anarchie.

Mais ne tirons pas de conclusion hâtive car le passage d’une dictature à une démocratie est très difficile. On serait souvent confronté à des situations conflictuelles d’où la nécessité de rigueur et de fermeté.
Pour nous la société est à la base de toutes ces basses oeuvres, fruit d’une simplicité primaire et un laisser aller par une incivilité parfois encouragée et soutenue. Il serait donc ridicule que seules les institutions soient jugées responsables.

Donc, une prise de conscience ne s’imposerait-elle pas à tous les niveaux ?
Rectifier le tir en s’adaptant à la conjoncture fera progresser les choses, en osant se poser des questions sur les failles liées à l’échec de la bonne gouvernance.
Ensemble, trouvons les voies et moyens adéquats pour remédier à ces carences en dégageant dans un débat d’idées les meilleurs projets de société. C’est là que nous invitons chacun d’entre nous à regarder au tréfonds de soi. Des questions surgissent et nous rendent plus objectifs : car nul n’a demandé à ses parents de naitre, etc.

Au-delà des éléments cités, nous nourrissons l’espoir, qu’ensemble, au nom de cette jeunesse qui est le ‘’fer de lance d’une nation’’, nous trouvions des solutions.
Le fait de les réprimer, aggraverait la situation. Mais plutôt, trouver une solution de rupture et un système pour les sortir de cet engrenage de la violence.
Nos dirigeants ne doivent repousser personne, ils doivent inviter chacun d’entre nous dans les débats d’idées car cela entrainerait une diminution de la rupture de dialogue entre Etat et population.
Dans le contexte actuel, en dépit des efforts entrepris pour une sortie de crise qui n’a que trop duré, j’attire l’attention des institutions internationales de bonne foi de comprendre la nécessité pour le peuple de Guinée de ne pas sombrer dans une guerre civile dont les conséquences imprévisibles et dont les coûts sociaux inestimables seront difficiles à évaluer.

Dans l’intérêt supérieur du peuple guinéen, je demanderai à toutes les personnes de bonnes volontés et aux amis de la Guinée, de se joindre à nous pour qu’ensemble, nous menions des actions tant sur le plan politique que sur le plan juridique contre l’impunité, le sectarisme et la xénophobie afin d’éveiller la conscience de nos compatriotes. Et quiconque ou n’importe quel patriote ne peut restaurer la Guinée sans partir sur de nouvelles bases.
Tout rafistolage est une illusion. Il faut absolument partir d’une nouvelle éthique, d’une politique nouvelle, etc., pour mette sur pied, à travers de nouvelles institutions la Guinée nouvelle.
La sagesse japonaise nous enseigne que « lorsque le rat est acculé de toutes parts, il mord le chat pour se défendre. Autrement dit, lorsque les circonstances l’exigent, il est généralement de bon ton même au péril de sa propre existence, d’oser se lever pour dire non ».

Le tronçon Hamdallaye-Bambeto-Cosa fait partie de ces quartiers que l’on dit ‘’sensibles’’ et qui tendent à être définis comme des ghettos, voire des zones de non droit.
Ce tronçon est l’exemple type du problème socio-politique par excellence de la société guinéenne : exclusion, violences urbaines, retour des bandes, etc.
Je suis sceptique vis-à-vis des forces de sécurité. Le problème n’est pas vraiment d’identifier et d’arrêter les criminels si la justice n’applique pas la loi.
La quête de la paix est aujourd’hui plus que jamais une préoccupation des femmes guinéennes.

De manière générale, on peut se demander dans quelles mesures elles participent réellement aux prises de décisions au sein de ces partis. Les discours tenus lors des campagnes par ces leaders ne sont-ils pas plutôt tournés dans l’ensemble à leur utilisation servile ? Elles ne sont là que pour occuper des postes d’animatrices en vue de drainer du monde dans ces partis dont les leaders sont presque toujours des hommes.
Ce sont les femmes et les jeunes qui ont déclenché ces mouvements de contestation des anciens régimes totalitaires (27 août 1977 contre la police économique sous le règne de Sékou Touré et janvier-février 2007 sous celui de Lansana Conté).

« Certes, le droit de manifester est un droit incontestable. Mais, la violence est insupportable et irresponsable ».
Par ailleurs, dans un contexte normal, le 28 septembre est un jour de commémoration de notre indépendance, mais depuis les violences du 28 septembre 2009, la race des vampires qui est aussi celle des caméléons et des tartuffes, est en train de nous la confisquer.

A eux les prix de l’intrique, la gérance des biens communs et à nous la masse des ignorants, qui deviendrions leur proie et leur armée… absolument comme aujourd’hui, avec des conséquences bien autrement terribles que nous comptabilisons.
Disons « non » car même dans la nature, les choses ne se passent pas ainsi.
C’est à travers ces différentes actions que nous avons été amenés à la ‘’démocratie’’ malgré quelques ratés.
Ces donneurs de leçons ont trouvé en ces femmes et ces jeunes des alliés qu’ils se sont empressés de mobiliser car leurs revendications et leurs exigences ont servi de greniers à idées.

Force est de constater que ces femmes et ces jeunes doivent sonner l’alarme en ces temps de crise car en jouant leur rôle souvent décisif dans la contestation, ils pourront aboutir à un changement politique porteur d’espoir un bien-être dont les populations entendent jouir.
J’en appelle à la prise de conscience des forces vives de poursuivre leurs objectifs et prendre conscience de la nécessité pour eux de contribuer au développement du pays en tant que membres de la société civile. 4

« La société sous toutes ses formes est une bénédiction. Le gouvernement, même sous sa forme la meilleure, n’est jamais qu’un mal nécessaire, et dans son pire état, un mal intolérable ». (Tom Paine, publié dans « Conmon Sense » en 1775).

Condorcet (1743-1794) ne nous a-t-il pas enseigné que « la corruption des moeurs nait de l’inégalité d’état et de fortune et non point de luxe ; elle n’existe que par ce qu’un individu de l’espèce humaine peut acheter ou soumettre un autre ».
Liberté aux hommes et aux femmes de se joindre ensemble, chacun suivant son inclination, comme aussi la liberté de se quitter e de se réparer les uns des autres, lorsqu’ils se ne retrouveraient bien ensemble, ou lorsque leur inclination les porterait à former quel qu’autre nouvelle alliance (Jean Meslier 1664-1729, curé en champagne).
Que le bon dieu nous soutienne et accepte nos prières pour une sortie de crise qui n’a que trop duré.

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