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Chérif Bah dénonce les horreurs et les tortures au camp Soronkoni

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Le peuple de Guinée qui veut avoir la paix avec lui-même a décidé de ne plus se taire et laisser commettre des crimes de sang en son nom. Il faut donc dénoncer ce qui se passe à Soronkoni et demander à ce que ce camp soit ouvert à des ONG qui doivent confirmer ou infirmer les faits qui s’y passent. N’oublions pas que les criminels préfèrent réaliser leur sale besogne dans le silence et l’obscurité. Ne les laissons pas créer ce nouveau camp Boiro modèle Alpha Condé; mettons les à nu maintenant même si tout ce qu’ils feront pourra être entièrement reconstitué plus tard.

Les gens qui ont fait de la mort leur métier doivent savoir que LE MÉMORIAL DE LA SHOAH a presque fini de reconstituer les noms complets des 6 millions de juifs massacrés par la barbarie nazie. Les criminels guinéens de tous les régimes depuis 1957 doivent savoir qu’avec la technologie d’aujourd’hui, il sera aisé de traiter les cas des 50.000 guinéens tués de la période sékoutouréenne et des milliers d’autres depuis 1984 dont les plus récents historiquement sont Galapaye, Saoro, Womey, Zogota et plus de 140 jeunes abattus à Conakry dont plusieurs jeunes femmes dont certaines en situation de famille.

Évidemment ce ne sont pas quelques élucubrations d’individus alimentaires dépassés par le temps qui effaceront des faits bien établis par l’histoire.

Demandons-nous que sont devenues les conclusions de la commission de réflexion sur la réconciliation nationale déposées depuis 4 ans? Nous refusons que l’histoire macabre de la Guinée se répète. Pour cela, nous devons ouvrir le livre qui est notre histoire, lire les pages, le fermer sans rien oublier.

Ibrahima Chérif Bah

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