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Conakry : des migrants retournés bénéficient des formations en graffiti

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Dans le cadre de la troisième édition du Festival Lassiry Graffiti, l’ONG Guinée Chalenge en partenariat avec l’Organisation Internationale de la Migration (OIM) Guinée a procédé à la formation en graffiti de plusieurs migrants retournés. Les organisateurs étaient ce mardi 22 décembre devant la presse à Nongo pour livrer le contenu de leur travail.

Le graffiti est un art qui consiste à faire des dessins sur des murs ou des monuments publics pour attirer l’attention des citoyens sur un sujet donné ou de faire passer un message. Pour les initiateurs, l’objectif de leurs activités consiste non seulement à faire passer des messages de sensibilisation sur la paix, l’unité et la cohésion sociale, mais aussi favoriser l’insertion socio-économique des migrants retournés.

« L’importance de ces dessins, c’est inciter la population à faire la paix. L’idée, c’est de faire des illustrations en graffiti, dessiner des gens qui sont en train de faire la paix, de se donner la main pour montrer que la Guinée reste indivisible. C’est pour dire que la paix est essentielle pour le développement d’un pays. Nous en tant qu’artiste graffeur, on sort pour sensibiliser la population, pour décorer la ville. C’est une opportunité aussi pour les jeunes migrants de travailler en tant qu’artiste, parce que s’ils ne peuvent pas être des graffeurs complets, ils peuvent être des calligraphes pour faire des écritures dans les marchés et autres lieux pour avoir des sources de revenus. Ils peuvent être aussi des destinateurs, des illustrateurs pour travailler même dans les journaux pour faire des caricatures », a déclaré Omar Chimère Diao, Directeur artistique du Festival Lassiry Graffiti.

A en croire l’Administrateur de l’ONG Guinée Chalenge, le choix du quartier Nongo dans la commune de Ratoma pour leurs activités au compte du Festival Lassiry Graffiti n’est pas fortuit. C’est une manière pour eux de suivre leur objectif. « On veut laisser des traces partout, pour ne pas rester stagner sur un seul endroit. La première édition, on était Kaloum, on a fait des dessins au Pont 8 Novembre. La deuxième édition, on était à Dixinn dans la Bluezone avec le thème la migration clandestine. On est sur notre troisième édition dans la commune de Ratoma, précisément Nongo. Nongo, c’est un quartier populaire et le terrain est fréquenté par beaucoup de personnes, que ça soit le matin ou le soir. Au-delà de ça, les autres activités se déroulent à la Maison des jeunes de Nongo. Notre objectif aussi c’est agrandir notre public, agrandir notre monde, agrandir des graffeurs », a laissé entendre M’baye Aïssatou Fall.

Les bénéficiaires quant à eux se réjouissent d’avoir acquis des connaissances qui pourront leur permettre d’intégrer la société. « C’est une nouvelle tendance pour moi. Je n’avais jamais découvert ce métier de graffiti mais à travers l’opportunité que l’OIM m’a offerte pour venir apprendre afin de pouvoir moi-même me prendre, je suis vraiment comblé de joie. J’ai appris à mélanger les couleurs, l’importance du graffiti au sein de la société et aussi les différents types d’écritures du graffiti. Ce qui m’a poussé de venir suivre la formation, c’est la qualité de la formation et aussi l’objectif visé par le graffiti notamment la réconciliation, l’union et promouvoir la paix dans la société. Je demande à mes amis de revenir afin qu’on se donne la main pour contribuer au développement de notre pays », a lancé Amadou Tidiane Doumbouya, migrant retourné du Maroc.

Abdourahmane Diallo

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