Toutes les infos en direct sur la Guinée

Covid-19 : l’Organisation internationale de la migration (OIM) appuie la formation des femmes de Conakry pour lutter contre la pandémie

0

Fixée comme objectif, de former au moins quatre femmes par commune, l’Organisation Guinéenne pour la Lutte contre la Migration Irrégulière (OGLMI) a démarré la deuxième phase du projet Migrants As Messenger ce vendredi 19 juin 2020 à Conakry. Ce projet est appuyé par l’Organisation Internationale de Migration (OIM).

Dans son intervention, Elhadj Mohamed Diallo, président de l’Organisation Guinéenne pour la Lutte contre la Migration Irrégulière (OGLMI) a rappelé que l’objectif c’est de former au début 20 femmes et cette fois-ci encore, 20 d’autres femmes bénéficieront de cette formation qui rentre dans le cadre de la lutte contre la Covid-19.

« Sensibiliser leur famille et éduquer leurs enfants et leurs proches comment utiliser les kits sanitaires, les mesures barrières comme les distanciations à respecter et le lavage des mains. Pour nous, les femmes sont les plus écoutées auprès de leurs familles, elles sont plus exposées à la maladie par rapport aux autres parce que c’est elles qui partent dans les marchés et dans les cérémonies », a-t-il expliqué.

Il a ajouté : « on a constaté aussi que les enfants peuvent contracter la maladie n’importe comment. Les enfants ne peuvent pas s’auto surveiller, c’est aux mamans et aux sœurs de surveiller ces enfants. Donc, on va les donner des kits sanitaires, elles pourront aller installer auprès de leurs familles et de leur entourage. Elles vont devenir des relais communautaires, ça va nous aider d’éradiquer la maladie parce que si on reste seulement à sortir près des familles pour dire respecter les mesures sanitaires, laver vos mains, s’ils n’ont pas les moyens, ils ne pourront pas le faire, c’est ça l’objectif, c’est de les doter en matériels et une connaissance de la maladie et les gestes barrières », a précisé Elhadj Mohamed Diallo.

Les matériels partagés aux bénéficiaires sont composés des sceaux, des savons, des bavettes, des gangs, des thermo-flashs et tabourets. De son côté, Moussa Sylla, assistant pour le projet Migrants as Messenger ( MaM) à l’OIM Guinée a indiqué que l’idée part du projet (MaM), migrants as Messenger c’est un projet de sensibilisation dont la particularité consiste à utiliser les migrants eux-mêmes comme vecteur de sensibilisateur. Ce projet est venu directement ça coïncidé avec Covid-19, donc qu’il fallait trouver une stratégie pour impliquer toujours les migrants dans cette lutte.

« Cette formation que nous assistons aujourd’hui est la troisième de ce type parce que les migrants eux-mêmes ont bénéficié une formation dans ce sens par le personnel médical de OIM, donc les experts à la matière qui sont venus former les migrants et à leur tour qui ont formés d’autres femmes. Donc plusieurs femmes dans toutes les cinq communes de Conakry, et aujourd’hui l’objectif consiste à renforcer les capacités de ses mères de familles qui sont aujourd’hui considérées des piliers de la famille afin qu’elles puissent lutter efficacement contre la covid-19. Quand on sait que les femmes elles sont suffisamment outillées, informées à travers elles, elles peuvent vraiment contribuer à éradiquer la propagation du virus », a souligné M. Sylla.

Les débats de cette formation ont porté sur les techniques Covid-19 de sensibilisation communautaire sur le projet lui-même MAM, sur le rôle que les femmes jouent dans la société.

« Ce sont des formations pas aussi approfondies en matière médicale. Mais qui permettent aux profanes d’être suffisamment informés sur les bases nécessaires en termes de lutte contre la covid-19. Donc, comme on l’a dit c’est les migrants eux-mêmes qui sont des acteurs. Il y a 20 mères de familles qui sont conviées aujourd’hui nous avons dix qui sont présentes et dix autres aussi viendront dans ce sens donc ces kits vont contribuer à accompagner ces femmes dans leur tâche quotidienne. Tous les kits qui entrent comme mesure de barrière sont édités par l’ANSS et le ministère de la santé », a-t-il précisé.

Quant aux femmes bénéficiaires, cette formation les permet de comprendre comment porter le masque, se protéger et protéger les gens pour éviter le risque de contamination dans leurs familles et d’autres personnes dans le quartier.

« De retour dans mon quartier je ferai la restitution fidèle auprès de la population. Pour se soumettre aux mesures barrières éditer par l’ANSS », a promis Djenab Diallo, mère de famille.

A rappeler que la Guinée à l’instar de nombreux pays, est confrontée depuis plusieurs mois à la pandémie du COVID-19. Entre le 12 mars et le 20 juin 2020, l’Agence Nationale de Sécurité Sanitaire (ANSS) a annoncé 4960 cas testés positifs dans le pays, dont 27 décès et 3580 guéris.

Ibrahima BARRY 

Laisser un commentaire

Votre adresse email ne sera pas publiée.

Ce site Web utilise des cookies pour améliorer votre expérience. Nous supposerons que cela vous convient, mais vous pouvez vous désinscrire si vous le souhaitez. J'accepte Lire la suite

Politique de confidentialité et de cookies
Partager