Education : en proie aux difficultés financières, plusieurs universités privées risquent de disparaître
Depuis trois ans, l’Etat n’oriente aucun bachelier dans les universités privées. Alors que les boursiers de l’Etat constituaient la plus grande source de revenus de ces universités, elles peinent aujourd’hui à s’en sortir. Certaines risquent même de fermer.
L’université Cheikh Modibo Diarra ne compte que sur ses propres étudiants qui se font rares. « C’est très difficile pour nous actuellement. Beaucoup d’universités ont tendance à disparaître. Beaucoup de programmes ont fermé. Certains fondateurs n’arrivent plus à payer les enseignants qui fait qu’il y a des désaccords entre les professeurs et les fondateurs », dit Makolo Gpogomou, administrateur général université Cheick Modibo DIARRA.
Ce responsable espère que le gouvernement revienne sur sa décision. « Je souhaite l’état et les fondateurs des universités privées s’asseyent autour de la table pour négocier afin que les choses se fassent dans les règles de l’art ».
L’université Conakry le prince n’est pas en marge de cette situation. Avec le nombre d’étudiants qui baisse chaque année, cet établissement risque de fermer. « Depuis que l’Etat a rompu unilatéralement son contrat avec nous, nous ne faisons que tomber en déconfiture les uns après les autres », affirme Kélétigui Guilavogui, secrétaire général université La Prince.
A défaut de fermer, d’autres établissements d’enseignement supérieur migrent tout simplement vers l’enseignement professionnel.
Ibrahima Barry