Education : le syndicaliste Aboubacar Soumah part à la retraite
Il s’agirait sans doute un coup dur pour le célèbre défenseur d’un salaire minimum de huit millions de francs guinéens pour les enseignants. Aboubacar Soumah, secrétaire général du Syndicat libre des enseignants et chercheurs de Guinée (SLECG) a été appelé à faire valoir son droit à la retraite.
Depuis le 31 décembre 2020 dernier, le syndicaliste ne figure plus sur le fichier des fonctionnaires guinéens. Il est de facto parti à la retraite depuis cette date. Beaucoup des partisans de l’activiste du mouvement syndical de l’éducation y voient une démarche administrative normale instituée par les autorités pour faire taire le syndicaliste.
Ayant parti à la retraite Aboubacar Soumah est sur le champ frappé par la loi L027 portant statut des retraités. Cette loi stipule que tout fonctionnaire qui a fait valoir son droit à la retraite ne peut exercer une fonction de syndicaliste. Cette démarche législative est vue par certains comme une mesure visant des syndicalistes récalcitrants.
Depuis 2017, Aboubacar Soumah dirige une frange radicale du syndicat de l’éducation. Revendiquant un salaire de base de huit millions de francs guinéens, il s’est attiré d’une forte adhésion des enseignants. Il a engagé des bras de fer avec les différents gouvernements d’Alpha Condé ayant conduit à plusieurs grèves des enseignants.
Depuis la grève de janvier 2020, face à la fermeté des autorités et l’arrivée du coronavirus, son mouvement s’essouffle. Il est depuis de plus en plus contesté. Il a vu notamment le départ de plusieurs de ses anciens fidèles lieutenants. Ces derniers mois, il est accusé par ses détracteurs de s’enrichir sur le dos des enseignants.
Ousmane Diallo
