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Guinée : le leadership féminin, une nécessité en souffrance

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Les Femmes représentent plus de 52% de la population guinéenne. Mais elles sont plus nombreuses à occuper des postes de cadres inférieurs que de cadres supérieurs, c’est-à-dire qu’elles sont plus nombreuses à exercer des fonctions de direction sous la responsabilité d’un cadre dirigeant comparativement aux responsabilités d’un poste de cadre supérieur. 

Malgré une percé depuis l’indépendance du pays, le nombre de femme présente dans les organes exécutifs et au parlement reste inégal en guinée.

Le leadership des femmes et leur participation à la vie publique sont partout menacées.

Les femmes sont sous représentées aussi bien comme électrice que dans les fonctions dirigeantes, au sein des assemblées élues, dans l’administration publique ou encore dans le secteur privé. Et ceci malgré leurs compétences maintes fois démontrées, en tant que leaders et agent du changement, et en dépit de leur droit de participer en toute égalité à la gouvernance démocratique.

La constitution du pays, devrait défendre particulièrement les droits des femmes. Car au plan international, le pays est lié par des engagements dans ce domaine car il a adhéré à nombre de conventions et traités dont la Convention sur l’élimination de toutes les formes de discrimination à l’égard des femmes.

Plusieurs textes ont été adoptés afin de promouvoir les femmes dans la vie sociopolitique, économiques et culturelles. La loi électorale de 2010 a amendé le pourcentage de la représentation des femmes dans les candidatures des partis politiques aux élections et a introduit la notion de parité dans la Constitution.

Ainsi, la constitution d’avril 2020 à peine promulguée stipule dans son article 9 que « dans les assemblées, les institutions ou le gouvernement, un genre ne peut dépasser les 2/3 ».

Les lois devraient garantir la parité et assure la promotion ainsi que la représentativité de la femme à toutes les fonctions politiques, électives et administratives.

La République de Guinée a affirmé que la parité Homme/Femme est un objectif social et politique. Cette affirmation a ouvert la voie à des espoirs et des débats autour des réformes possibles destinées à promouvoir le leadership féminin.

Cependant, la déception en la matière est palpable, quand on regarde les élections et les nominations récentes qu’a connues notre Pays.

Les discriminations, les violations de la loi et d’autres obstacles sont toujours constatés à tous les niveaux dans la gestion politico-administrative de notre Pays.

C’est encore plus décevant de constater que les institutions et organisations administratives sensées défendre le droit des femmes  sont les premiers à les violer. On serait donc amener à croire que la promotion féminine dans notre pays est un manque de considération, de respect et de volonté politique.

Même si les femmes occupent des postes de responsabilité dans l’administration publique, mais  leurs nombres et l’importance des postes occupés donnent à réfléchir.

Sur les 38 départements ministériels on ne compte que sept femmes, comme pour dire que nous avons des problèmes avec nos propres textes de lois. Il faudrait au moins respecter ce fameux article 9 de la nouvelle constitution.

A mon humble avis, la première bataille que devrait livrer la nouvelle Ministre des droits des femmes est le respect strict de cet article 9 de la constitution.

Il faut que cessent ces jeux de carte, pour que voile soit levé sur la parité homme femme.

Madeleine Bintou MILLIMONO

224 628 483 958 / madcheick@gmail.com

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