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Il faut reformer le système bancaire guinéen

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Le développement socioéconomique passe forcément par une politique d’accès au crédit, pour les PME déjà existantes d’une part, mais aussi pour les porteurs de projet. La création d’emplois gage de tout progrès socio-économique, passe nécessairement par une politique attractive sur l’investissement et dont le maître mot est le financement.

S’il est vrai que de 2010 à 2015, le gouvernement  s’est attelé à stabiliser le cadre macroéconomique,  en stabilisant le franc Guinéen par rapport aux devises étrangères,  à travers un contrôle de l’inflation, la sécurité des recettes fiscales, et la création d’un cadre plus ou moins propice à l’investissement à travers une note positive sur le doing business.

Fort malheureusement, la politique monétaire à travers le système bancaire n’a pas aussi évolué, pour permettre aux PME Guinéennes d’avoir accès au crédit, à un coût abordable parce que si les charges financières sont supérieures, ou égal à la marge brute dégagée, l’investissement n’a tout simplement pas raison d’être. Parlant du coût de crédit, celà dépend d’abord du taux de refinancement des banques primaires au niveau de la banque centrale, c’est le fameux taux directeur et l’aversion au risque dans le pays.

Le taux directeur  dépend aussi de la facilité d’accès aux ressources du pays, au niveau des marchés financiers, à travers la notation sur la dette souveraine du pays, qui indique la capacité du pays à faire face à ces engagements. Parlant de cette notation, celà fait appel à tout un arsenal à la fois politique juridique et fiscal et surement qui prendra du temps toutefois indispensable. De nos jours, nous sommes au stade de défaut de paiement, au niveau D.

Le point sur lequel il faut agir à court terme, c’est sur le taux de bancarisation et l’incitation à l’épargne, pour permettre aux banques primaires d’avoir des ressources financières et faire les allocations aux PME.

Il faut de ce fait agir sur le service bancaire, les citoyens ne pourraient être tentés à se bancariser, si avoir accès à leurs argents prend du temps et que leurs transactions se bloquent et avoir un impact sur leurs activités.

De nos jours des centaines de milliards sont thésaurisés et les citoyens ont leurs raisons, le service bancaire Guinéen est basique pour ne point dire nul. Combien d’entreprises ou de clients particuliers pour un seul chargé à la clientèle ?

Les banques primaires font des profits exorbitants sans investissement, sur la ressource humaine et sur la qualité du service.

D’où le rôle de la BCRG fort malheureusement l’exigence fait défaut, d’ailleurs même les banques primaires pour avoir accès à leurs ressources ont des difficultés. Comment demander alors aux autres de s’améliorer ou de faire des bons services aux clients si la BCRG fait défaut ?

Il est pourtant indispensable pour la relance d’une économie,  non pas pour une croissance sans valeur ajoutée, plutôt pour les PME gage de toute création d’emplois que ces reformes puissent s’effectuer.

Bella BAH

President de la jeunesse citoyenne

abbellabah@gmail.Com

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