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Kindia : bastonné par béret rouge, un huissier de justice perd ses trois dents

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Les violences des forces de défense et de sécurité contre les hommes de droit dans l’exercice de leur mission reprennent en Guinée. Un huissier de justice a été victime d’une terrible bastonnade de la part d’un béret rouge, en service au Bataillon spécial des commandos en attente au Camp Samoréya. L’acte s’est passé le 03 décembre dernier à Damakania, une localité relevant de la préfecture de Kindia.

Selon nos informations, l’huissier de justice, Me Thierno Araf Diallo s’était rendu à Damakania pour signifier à Lieutenant Abdoulaye Sow d’une plainte qu’un citoyen du nom de Mamadou Baïlo Doumbouya a intenté contre lui dans une affaire domaniale qui les oppose. Le béret rouge aurait commencé à construire dans une parcelle qui appartient au sieur Doumbouya. Ce dernier a saisi la justice pour arrêter les travaux. C’est ainsi que l’huissier a été mandaté de lui signifier l’ordonnance du tribunal. Mais sa rencontre avec le béret rouge ne s’est pas passée comme prévue. Il a été horriblement frappé jusqu’à perdre trois dents.

« Lieutenant Abdoulaye avait déjà logé sa femme et ses enfants dans cette maison inachevée. Quand je suis arrivé sur place, je me suis présenté à la dame qui m’a bien reçu. Au moment où je lui laissais le document, son mari (lieutenant Abdoulaye Sow) est venu. Je me suis présenté à lui et je lui ai tendu le document en lui disant qu’il y a un citoyen du nom de Mamadou Billo Doumbouya qui a porté plainte contre vous à cause de ces deux parcelles où vous êtes en train de construire. Le temps pour moi de lui donner des explications, il m’a donné des coups et il a enchaîné. J’ai perdu connaissance et j’ai commencé à saigner. Sur le champ, j’ai perdu mes trois dents », a expliqué l’huissier au micro de nos confrères de Guineematin.

Après avoir subi une telle violence, Me Thierno Araf Diallo a eu du mal à se remettre pour informer les services de sécurité. Ces derniers aussi auraient pour un premier temps affiché un refus catégorique à prendre en compte ses préoccupations. « Après cette bastonnade, le lieutenant Sow a quitté pour aller à Samoronya. Et moi, dès que j’ai retrouvé connaissance, je suis allé directement à la CMIS pour les informer. Ils m’ont dit puisque c’est un militaire ils ne peuvent rien. Par la suite, j’ai appelé le procureur de Kindia qui m’a dit d’aller à la sûreté pour faire ma plainte. Ceux de la sûreté m’ont dit qu’il faut que le lieutenant Abdoulaye Sow soit identifié. Alors, je suis allé au Camp de Samoréya pour informer le chef du corps afin d’identifier mon agresseur malgré ma souffrance…», a-t-il dit.

Abdourahmane Diallo

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