Le peuple en profond sommeil face à une situation qui profite aux éternels « profitards »
Depuis 2010, les Guinéens sont habitués aux feuilletons politiques d’Alpha Condé digne d’une série à la Casa de la Papel, des rebondissements incessants qui donnent naissance à d’autres.
On détourne le regard du peuple de vraies situations en créant d’autres situations pour profiter de certaines situations que le peuple endormi ne verra que trop tard.
De manège en manège, nous tendons à tout politiser si d’aucun soutenait en 2013 qu’Ebola était une maladie importée par Alpha Condé pour tuer sa population, d’autres se glissent dans la même rengaine pour affirmer que c’est un autre manège pour détourner l’attention du peuple afin de promulguer sa nouvelle constitution.
Bien qu’il y’a un adage peulh qui dit « si une vache rouge te heurte, tu finiras par fuir toute vache de couleur rouge », c’est pour dire que s’il y’a jusque-là des Guinéens qui ne croient pas à cette pandémie qui tue un peu partout dans le monde, cela est dû en grande partie à la manipulation dont ils ont toujours été victime.
Prendre son propre peuple en otage au nom de certaines doctrines vieillissantes qui sont devenues obsolètes sachant que les réalités de l’époque de machiavel ne peuvent être les mêmes qu’aujourd’hui. Embourbé son peuple dans un mensonge absolu, miroiter des générations innocentes, sacrifier l’avenir de milliers de jeunes au profit d’un petit clan obligés de vendre leurs âmes aux diables.
Profiter sur le dos d’un peuple qui a presque tout donné à un régime démuni de toute conscience, de toute humanité dans le seul but d’assouvir à ses désirs insatiables de pouvoir.
Le peuple sera naïf pour un moment, mais ne le sera pas pour toujours, le soleil brillera aux zéniths et raison reviendra au peuple.
Il est indéniable que le COVID19 est présent en Guinée, que des gens sont contaminés, que le risque est énorme, non seulement par le manque d’infrastructures sanitaires adaptés à la prise en charge des malades mais aussi par le manque criard de politique sanitaire sachant que le secteur de la santé figure sur la lignée des secteurs oubliés en Guinée sans parler de la culture.
La seule question qu’on pourrait se poser, c’est de savoir pourquoi ne nous parle-t-on réellement des risques du virus qu’après les élections (sélections) couplées ? Ou d’ailleurs de savoir pourquoi ne parle-t-on plus de la nouvelle constitution alors qu’elle fait son petit bonhomme de chemin ?
Désormais les projecteurs sont braqués vers le Agence nationale de la sécurité sanitaire (ANSS), vers Dr Sakoba Keita et son équipe qui continuent à nous émerveiller avec ses erreurs sempiternels, avec des tests qui laissent à désirer (aujourd’hui testé positif demain négatif)
Cependant des milliards seront encaissés, pour sauver des vies, ainsi des milliards seront détournés pour satisfaire les besoins du petit clan (des villas de standing, des voitures de la dernière génération…) sur le dos du pauvre Guinéen.
Après Ebola la situation sanitaire n’a nullement pas changé, après le Covid19 nous assisterons à la même scène de désolation les milliards seront dépensés vainement.
En sourdine une constitution taillées sur mesure en cours de téléchargement.
Réveillons- nous pendant qu’il est temps !
Mamadou Bachir Barry
