Toutes les infos en direct sur la Guinée

Lettre aux jeunes de Guinée : chers otages de la République

0

Notre combat pour la liberté et la justice désormais doit continuer sans relâche. L’emprisonnement sur la base d’un peloton d’exécution judiciaire ne nous fera pas mal et la dictature de Conakry l’a d’ailleurs compris

Nos larmes, notre sang et ces vies fauchées ont une signification devant l’ampleur de notre combat. C’est d’ailleurs pour cela que mes chers jeunes, combattants pour les valeurs de la République , nous devrons redoubler d’effort . Resserrons les rangs plus que jamais.
Nous avons l’impérieux devoir de défendre nos valeurs, valeurs pour lesquelles plus 300 jeunes guinéens sont tombés sous les balles de la barbarie de 2006 à 2010 et continuent encore de tomber. Honorons leur mémoire.
Aujourd’hui, beaucoup d’entre nous sont humiliés dans les prisons, dans les camps de concentration. Devons nous arrêter la lutte pour ça ? À ce stade non. Sinon plus que jamais, nous serons pris en otage.
Rappelons nous que des peuples, tels que ceux du Vietnam, de l’Algérie, de la Birmanie, du Soudan, du Burkina Faso, ont tous souffert pendant longtemps, mais ils ont tenu bon et ils ont finalement triomphé.

Notre génération doit se battre et exister afin que les élections en Guinée ne soient pas un match de sorciers mais un choix démocratique.
Que désormais les institutions républicaines reflètent ce que nous voulons et non un choix dicté depuis un bureau.
Si nous réussissons cette fois, plus personne ne tentera.
Jeunes de Guinée, nous avons le devoir de prouver à nos dirigeants que ce ne sont pas eux nos patrons, mais plus tôt nous sommes leurs employeurs, et donc c’est un contrat qui nous lie, chacun doit respecter sa part.
En écrivant ces lignes, mes pensées vont à tous ceux qui sont injustement détenus ( Sékou Koundouno, Ibrahima Diallo, Saa Emmanuel Tonguino, Junior Kpakpataki), tous les autres jeunes détenus à Conakry, Kindia, Labé… Je souhaite que Dieu vous donne un mental de fer pour surpasser cette période sombre de notre pays.

Robert Kamano,
Citoyen guinéen , sociologue , charge de cours
Contact : +224 621 48 41 85.

Laisser un commentaire

Votre adresse email ne sera pas publiée.

Ce site Web utilise des cookies pour améliorer votre expérience. Nous supposerons que cela vous convient, mais vous pouvez vous désinscrire si vous le souhaitez. J'accepte Lire la suite

Politique de confidentialité et de cookies
Partager