Mali : une potentialité touristique sans fin laissée à l’abandon
Avec 47 sites touristiques officiellement recensés, la préfecture de Mali aurait pu vivre de son charme naturel sauf que pour l’instant, c’est loin d’être le cas. L’enclavement et le manque de routes ajoutés à l’absence d’infrastructures hôtelières dignes du nom empêchent le secteur de sortir de l’ornière.
Interrogé par notre rédaction ce mardi 3 novembre 2020, le directeur préfectoral du Tourisme de Mali, Oumar Sadio Souaré a d’abord parlé du plus célèbre des sites touristiques de la préfecture, la dame de Loura dont le campement aménagé, il y a quelques années pour tenter de faire fructifier les visites est en ruines et sans aucune subvention de l’Etat.
Oumar Sadio Souaré estime que la préfecture est riche en couleurs avec des campements de teinturiers, de forgerons, des cases à l’architecture unique à Pellal, les abeilles guerrières de Balaki sur le mont Wouyuka interdit d’accès à tout peuhl et endroit où nulle personne ne doit parler pular, A Touba le fleuve où armés de fusils les assaillants n’ont pu vaincre des indigènes armées d’abeilles (littéralement les balles contre les abeilles en pular Kouregnaki).
A Madina Kouta, une mosquée souterraine fascine encore les rares visiteurs qui prennent le risque de s’y rendre.
Le directeur du Tourisme dénonce entre autres freins le manque de soutien de la hiérarchie préfectorale et les promesses de tous les régimes depuis 1999 à nos jours sans suite.
Oumar Sadio Souaré e a profité pourlancer un appel aux opérateurs économiques guinéens d’oser investir à Mali pour que le tourisme vive et puisse faire vivre ses promoteurs.
Ousmane K.