Toutes les infos en direct sur la Guinée

Menacés de déguerpissement, des citoyens de Kouriah partagés entre angoisse et inquiétude

0

Après Kaporo-rails, Kipé 2 et Dimes, les autorités guinéennes vont procéder à une nouvelle démolition d’habitations à Kouriah dans la préfecture de Coyah. Annonce a été faite au cours du conseil des ministres du jeudi 03 décembre 2020.

Les autorités locales l’ont notifié aux occupants sommés de quitter rapidement les mieux. Ces citoyens de Bangouyah situé dans la commune rurale de Kouria relevant dans la préfecture de Coyah vivent dans l’inquiétude depuis cette annonce. Dans quelques jours, ils risquent de se retrouver sans abri. Ces familles vivent sur les lieux depuis plus de 20 ans. La décision leur est tombée.

« Avant de venir, ils m’avaient demandé de faire une demande pour rester ici. Je suis passé à la préfecture, on m’a donné des agents qui sont venus faire le levé topographique et étudier la terre en me disant que c’est les manguiers et les palmiers qui peuvent marcher ici. Dans ça, j’ai suivi le dossier pour raccourcir de la préfecture jusqu’ici. Ils m’ont donné des papiers », a indiqué Mamadou Bailo Baldé, citoyen menacé de déguerpissement.

« C’est Naby Bangoura qui m’a vendu ici mais il ne m’a pas dit qu’ici est une zone réservée. Aujourd’hui, ça fait 22 ans que je vis là et l’Etat me dit que c’est une zone réservée. Donc, je suis inquiet et toute la communauté les aussi. Si aujourd’hui, l’Etat se réclame propriétaire d’ici je suis choqué », a déploré Elhadj Dian Bhoye Kanté.

Face à cette situation, une femme se dit être sous le choc. Elle est une des victimes de Kaporo rail dans le déguerpissement en 1998 sous le régime de feu général Lansana Conté. L’histoire semble se répéter pour elle comme tant d’autres citoyens. Elle lance un appel à l’endroit des autorités.

« Nous demandons à l’Etat de nous venir en aide. Nous n’avons pas où aller, c’est pourquoi nous interpellons les autorités de nous trouver un endroit où rester », a lancé Mariama Camara, citoyenne menacée de déguerpissement.

Dans le souci d’équilibrer l’information nous avons tenté de joindre les autorités locales, elles n’ont pas voulu se prêter à nos questions. En attendant, près de 300 personnes attendent des réponses qui tardent à arriver.

Ibrahima BARRY

Laisser un commentaire

Votre adresse email ne sera pas publiée.

Ce site Web utilise des cookies pour améliorer votre expérience. Nous supposerons que cela vous convient, mais vous pouvez vous désinscrire si vous le souhaitez. J'accepte Lire la suite

Politique de confidentialité et de cookies
Partager