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Santé : tout savoir sur l’insecte qui fait de ravage à Conakry [Avec le Pr. Thierno Mamadou Tounkara]

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De son nom scientifique la Dermatite à peadurus, ces insectes ne sont pas nouveaux en Guinée. Ils sont causés par les conditions climatiques. Généralement, ils apparaissent enfin de la saison pluvieuse pour finir en décembre. Une période qui occasionne leur multiplication.

« Cet insecte a la particularité de ne pas piquer parce qu’il n’a pas d’organe lui permettant de piquer les gens. Par contre, une fois en contact avec la peau, surtout lorsqu’il est écrasé, de libérer une quantité importante d’une substance toxique. Alors cette toxine là on l’appelle la paedurus. Elle est toxique parce qu’une fois en contact avec la peau, elle brûle la peau », a expliqué Docteur Thierno Mamadou Tounkara, dermatologue à l’hôpital CHU-Donka

Une fois écrasés sur la peau, ils produisent un liquide qui cause des lésions sur le corps. Pour éviter le pire l’automédication est mauvaise pour son traitement selon ce dermatologue.

« La dermatite à paedurus est une pathologie bénie. Elle n’est pas grave tant qu’on ne se prête pas à d’autres pratiques qui malheureusement sont très fréquentes dans la cité qui est celle de l’automédication. Les gens ont l’habitude de mettre du gombo, du miel ou autre chose. Bien que ce n’est pas une infection, mais si on fait de l’automédication, avec ces éléments que je viens de citer là, cela entraîne de complication d’une dermatose qui du reste même sans traitement pouvait disparaître en une semaine, voire 10 jours. Cependant, lorsqu’on pratique une automédication inappropriée, on surinfecte les légions et il y a des bactéries qui vont s’y ajouter pour donner une autre connotation à la dermatose », a prévenu ce médecin.

Pour éradiquer ces insectes de son entourage, le Professeur Thierno Mamadou Tounkara propose des pistes de solutions.

« Le soir, comme cet insecte est attiré par les éclairages, il faut maintenir les portes et les fenêtres non seulement en bon état, mais aussi il faut les fermer. Il faut que l’environnement soit salubre, il faut également débarrasser toutes les herbes en décomposition qui favorisent la multiplication de l’insecte autour de nos domiciles. Et si avec toute cette mesure, on n’arrive pas stopper sa multiplication, il est important de faire recours aux conseils avisés d’un personnel médical. Ainsi on pourra éviter de s’exposer à certaines pratiques qui peuvent entraîner des conséquences néfastes », a-t-il conseillé.

Selon les dernières statistiques, le nombre de cas enregistrés est de 280. Un chiffre qui ne reflète pas totalement la réalité. Car, beaucoup préfèrent rester chez soi pour faire de l’automédication.

Ibrahima BARRY

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