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Dossier du 28 septembre : la CPI appuie sur l’accélérateur

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Des experts de la Cour Pénale Internationale (CPI) séjournent actuellement à Conakry pour relancer le dossier sur les massacres du 28 septembre 2009. Après 12 ans sans procès, la mission exige l’organisation de ce jugement d’ici les trois prochains mois. Interrogé sur ce sujet, l’un des avocats des victimes du 28 septembre et un défenseur des droits de l’homme ont fait savoir que la Guinée a l’intérêt d’organiser ce procès qui a été longtemps piétiné par l’ancien régime d’Alpha Condé, déchu le 5 septembre dernier.

Selon Me Alpha Amadou Ds Bah, avocat des victimes, l’arrivée de la CPI en Guinée est un grand soulagement et un espoir. « Puisse que la donne a changé en Guinée, le régime de monsieur Alpha Condé s’est illustré dans le dilatoire, il a passé 11 ans au pouvoir et il a tout mis en œuvre pour empêcher que ce procès là ait lieu ».

Quant à Mamady Kaba, président de la Ligue pour les droits et la Démocratie en Afrique, ça va être une bonne leçon pour le futur. Ça va dissuader ceux qui voudrons régner par la répression et la violence. « Alors, c’est une bonne opportunité d’aller de l’avant. De faire un bon en avant pour que le dossier puisse connaître un dénouement heureux ».

Sur le plan juridique, ce dossier est clôturé. Sur le plan infrastructurel, c’est la cour d’appel qui a été choisie et acceptée par tous les intervenants. Pour l’avocat Me Alpha Amadou Ds Bah, il suffit juste de remettre un peu de trucs sur cette cour d’appel pour que le procès soit organisé.

« Ça serait une catastrophe nationale si la CPI reprenait ce dossier parce que vous savez la justice c’est un pouvoir régalien de l’Etat. C’est une question de souveraineté nationale. La Guinée doit démontrée à la face du monde qu’elle a la capacité de juger cette affaire et je crois que les nouvelles autorités mesure l’intérêt qu’elles ont à favoriser pour l’organisation de ce procès », a-t-il poursuivi.

Au cas ou la Guinée n’organisera pas ce procès, le président de la LIDDA parle des conséquences. « Après avoir dit à la phase du monde que nous sommes capables à organiser un procès digne de nom, ça serait deux fois négatifs pour la Guinée de se voir dessaisie de ce dossier. La première raison, nous aurions fait perdre inutile du temps à la communauté nationale et internationale et aux victimes. Nous aurions aussi discrédité la parole publique guinéenne », a fait savoir Mamady Kaba.

Ibra BARRY

Tel : 00224 656 77 52 34

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