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Guinée : le procureur général Charles Wright vent debout contre la liberté de la presse

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Parachuté à la tête de la cour d’Appel de Conakry par mégarde ou inadvertance, entant que procureur général de la République, le 29 décembre 2021 par le chef de la junte militaire, le colonel Mamadi Doumbouya, suite à un coup d’Etat sanglant qui a renversé le président Alpha Condé le 05 septembre 2021. Le procureur Alphonse Charles Wright veut s’attaque de nouveau à la liberté de la presse et jeter des journalistes en prison.

C’est au cours d’une conférence de presse animée par son parquet, le 22 février 2022 que le procureur général près de la cour d’appel de Conakry, Charles Wright a annoncé une poursuite judicaire contre des journalistes.

« Nous attendons que la HAC finisse son travail, mais il y aura des poursuites judiciaires contre les personnes dont la responsabilité professionnelle sera engagée et qui est d’ailleurs corrélative à la responsabilité pénale ».

Pour lui, tous les professionnels des médias au niveau desquels la Haute autorité de communication (HAC) va relever des dysfonctionnements, seront poursuivis par son parquet. Le procureur Charles Wright veut à nouveau fouler la loi organique L02 portant sur la liberté de la presse ?

En tout cas, tout porte à croire, comme en 2019, quand il avait injustement emprisonné le journaliste Lansa Camara pendant qu’il menait une enquête sur la corruption au ministère des affaires étrangères sous le régime Alpha Condé.

C’est pourquoi, cette déclaration va-t-en guerre contre la presse à nouveau, cet ancien magistrat n’est pas du tout passé inaperçu chez le syndicat des professionnels de la presse en Guinée. Ces derniers invitent le procureur général près la cour d’appel de  Conakry à respecter les limites de ses prérogatives et à comprendre qu’au SPPG, la liberté de la presse est non négociable.

« Si Monsieur le procureur ne le sait pas, ou s’il l’a oublié, nous lui rappelons que la HAC n’est pas un tribunal de première instance de son ressort dont les procureurs sont placés sous l’autorité du parquet général qu’il dirige.

Par conséquent, Monsieur Charles n’a pas d’instructions à donner à cette instance de régulation des médias en République de Guinée. Aussi, les commissaires de la HAC ne sont pas des OPJ dont les procès-verbaux pourraient être transférés aux procureurs pour des fins de poursuites judiciaires ».

En clair, il n’y a aucun lien de subordination, encore moins de collaboration officielle entre le parquet général et la haute autorité de la communication.

Pour ne pas être en porte-à-faux avec loi, le SPPG invite tous les journalistes à faire preuve de responsabilités dans l’exercice de leur métier.

Près à tout pour satisfaire ces bienfaiteurs, le procureur Charles Wright n’en finit pas de surprendre les guinéens.  N’est-ce pas lui qui a injustement emprisonné  Oumar Sylla alias Foniké Mengué, actuel coordinateur du Front National pour la Défense de la Constitution (FNDC) a de multiple reprise, des membres de ce mouvement et  des centaines de personnes qui étaient opposées au troisième mandat du président despote Alpha Condé ?

Ce bourreau de la justice guinéenne est-il à sa place entant que procureur général ? Dans un pays normal et une administration sérieuse Charles Wright devrait être sur le banc des accusés mais hélas.

Martin Luther King disait ceci : ‘’Une injustice, où qu’elle se produise, est une menace pour la justice partout ailleurs, car nous sommes tous pris dans un tissu de relations mutuelles’’.

Au regard de son passé peu orthodoxe,  le procureur général Charles Wright est une menace pour la justice et pour la paix en Guinée ?

L’avenir nous le dira !

Moussa Traoré, journaliste  

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