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Mali : quand la France s’inquiète d’une possible intervention russe ! [Par Moussa Diabaté]

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La situation malienne sous la conduite de la junte militaire entre désormais dans sa phase critique. Le coup d’État perpétré contre le président Ibrahim Boubacar Keita (IBK) n’aura pas suffi. Les militaires dirigés par colonel Assimi Goita ont écarté le 24 mai 2021 les autorités de la transition.

Le président Bah Ndaw et le Premier ministre Moctar Ouane, sont finalement déchargés de leurs prérogatives pour avoir formé un gouvernement sans consulter le vice-président, Assimi Goita. L’ire des militaires envenimée par le remplacement de deux d’entre eux – le ministre de la Sécurité et celui de la Défense. Selon les militaires, cet acte vient à contresens vis-à-vis de la charte de la transition, qui prévoyait que les questions de sécurité et défense relevaient du vice-président, Assimi Goita. Ce dernier, sans surprise, a été déclaré président de la transition par la Cour constitutionnelle. La nomination d’un nouveau Premier ministre est en perspective.

La France menace !

La France qui emploie plus de cinq mille hommes au nord du Mali n’entend pas rester les bras croisés. Emmanuel Macron, dans un entretien au JDD, envisagerait de retirer la force Barkhane si le Mali allait ‘’ dans le sens des djihadistes’’, et d’ajouter qu’il a fait passer le message aux dirigeants de l’Afrique de l’Ouest qu’il ‘’ne resterait pas aux côtés d’un pays où il n’y a plus de légitimité démocratique ni de transition’’.

Le non-dit dans cette communication du président français est ailleurs. Au Mali, l’appel sans cesse de la Russie de venir en aide aux Maliens devient de plus en plus nombreux. Une jeunesse qui est désormais aux anges, souhaite l’intervention de Poutine, dit-elle, afin de leur éviter l’humiliation subie depuis des années au nord du Mali. La France qui est le pays colonisateur de ce grand territoire ouest-africain, se voit en sourdine être menacée par la Russie au cas où cette dernière venait à répondre l’appel de la jeunesse malienne.

Equation difficile pour les chefs d’Etat de la CEDEAO

Réunis en sommet extraordinaire à Accra, capitale ghanéenne, ce dimanche 30 mai 2021, pour apporter des réponses face aux derniers développements de la situation au Mali. Nombre d’Africains, sont convaincus que les pays amis du Mali ne prendront pas une autre sanction contre le pays, au risque de faire souffrir les populations qui sont les premières victimes directes de ces différentes crises. Des pays comme la Guinée, aura son mot à dire pour une sortie de crise au Mali. On apprend par diverses sources que le pays d’Alpha Condé serait l’endroit privilégié pour acheminer les armements maliens. Raison de plus, qui a d’ailleurs amené colonel Assimi Goita en Guinée, juste après le premier sommet de la CEDEAO sur la crise malienne à Accra. Dans tous les cas, Paris sort, d’ores et déjà, ses muscles, mais les militaires maliens, feront-ils machine arrière ? La réponse, c’est bien les jours à venir !

Par Moussa Diabaté, journaliste

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