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Sanctions contre la Guinée : isolé, Alpha Condé perd de crédibilité à l’international

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Les multiples violations des droits humains depuis le lancement de son projet de 3e mandat  dénoncées par les ONG et les opposants ont sans doute exaspéré la communauté internationale. Ces derniers temps, le régime du Président Alpha Condé a enregistré de plus en plus de revers dans le monde.

Le pouvoir de Conakry est de plus en plus contesté à l’international. L’un des derniers cas en date est la disqualification de la Guinée au programme du Millenium Challenge Corporation. C’est le ministre guinéen chargé des investissements et des partenariats publics-privés qui l’a annoncé lors du dernier Conseil des ministres. La régression de la note de la Guinée sur la promotion des droits de l’homme et de l’Etat de droit est en grande partie la cause de cette disqualification.

Le même jour presque, ce sont en tout 14 députés européens qui ont attiré l’attention à travers une lettre Josep Borrel, le Haut représentant de L’union européenne pour les affaires étrangères et la politique sécuritaire sur les violations des droits humains en Guinée.

« Depuis la publication des résultats, il y a eu une répression sanglante ayant entrainé la mort de 51 personnes, une vague d’arrestations dans le pays et au moins 400 militants de l’Opposition et membres de la société civile se retrouvent aujourd’hui détenus dans des conditions déplorables, d’autant plus en période de Covid-19. Mamadou Oury Barry, Roger Bamba, Mamadou Lamarana Diallo et Thierno Ibrahima Sow ont tous les quatre perdu la vie à la maison d’arrêt de Coronthie par manque de soins reçus. Tous avaient été arrêtés de manière arbitraire« , peut-on lire dans la lettre.

Ces parlementaires réclament des sanctions contre les hauts commis de l’Etat soupçonnés d’être responsables de ces violations droits humains. Les violences politiques ont considérablement dégradé l’image de la Guinée à l’étranger. Des opposants au régime d’Alpha Condé affirment que le durcissement du régime a fait fuir le peu d’investisseurs que le pays avait. Plus de 400 prisonniers politiques croupissent dans les geôles du pouvoir de Conakry. Des dizaines des responsables de la société civile ont traversé les frontières pour échapper à la répression politique. Sékou Koundouno et Ibrahima Diallo, deux principaux hauts cadres du Front national pour la défense de la constitution (FNDC) vivent en exil à Dakar, la capitale sénégalaise.

Ousmane Diallo

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