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Affaire Air Guinée/Dr Ousmane Kaba versus Dalein Diallo : Duel de vieux rivaux

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Le dossier des audits de la gestion du régime Conté, plus précisément celui relatif à la vente de la compagnie nationale Air Guinée à l’homme d’affaires Mamadou Sylla, a été l’élément déclencheur du duel qui oppose les deux vieux rivaux. Ils n’ont jamais baissé la garde depuis leur premier choc sous le régime Dadis Camara. Et maintenant, à la faveur de la mise en place de la Crief, retour à la guerre des Cents Ans !

Commentaire. Leur premier choc a été connu du public en 2009 sous le régime du capitaine Dadis Camara. A l’époque, Dr Ousmane Kaba alias DOK était l’une des pièces maîtresses d’une fameuse structure chargée de faire toute la lumière sur la gestion Conté et présidée par le général Sékouba Konaté, ministre de la Défense nationale. L’ancien fonctionnaire du FMI (Fonds monétaire international), ancien ministre du Plan sous Conté et consultant à ses heures perdues, avait été accusé de profiter de sa position au sein de cette structure pour tenter de salir la réputation de son ancien collègue ayant eu plus de longévité ministérielle que lui sous le régime qui venait d’être balayé par la junte militaire. Ses détracteurs avaient même trouvé dans les épreuves auxquelles était soumis l’un des brillants membres de ce comité d’audit, en l’occurrence Mouctar Baldé, une main noire de Dr Ousmane Kaba actionnant une sorte de rôtissoire à adversaires gênants.

Mais c’est surtout après la réaction du président Dadis Camara – qui s’est déclaré surpris de la convocation faite à Cellou Dalein Diallo à se présenter à lui au camp Alpha Yaya Diallo – que le principal concerné dans le dossier portant vente de la compagnie Air Guinée à Futurelec holding, l’homme d’affaires Mamadou Sylla, va confirmer les soupçons sur les agissements attribués à Dr Kaba.

Sans camouflage
Sans surprise aucune, ses dernières sorties médiatiques ont été immédiatement suivies de la riposte offensive de M. Sylla.

Cela annonce que la guerre des Cents Ans que se livre les camps Kaba et Diallo est loin de tirer à sa fin.

D’où l’impérieuse nécessité d’une justice sérieuse et à indépendance au-dessus de tout soupçon pour départager les parties. Au risque de voir toutes bonnes intentions des autorités qui travaillent à la pleine réussite de la transition en cours fondre comme peau de chagrin et céder progressivement la place à la petite politique.

Par Diallo Alpha Abdoulaye (in Le Populaire du 14 février 2022)

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