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Guinée : massacres à huis-clos

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La République de Guinée renoue avec ses vieux démons des crises post-électorales. Le lendemain de la présidentielle du 18 octobre contraste avec le jour du scrutin dont le calme et la sérénité ont été salués par tous les observateurs nationaux et internationaux. Le pays connait une violente crise post-électorale sans précédent. Depuis l’auto proclamation de la victoire par Cellou Dalein Diallo sans attendre les résultats officiels de la commission électorale, le pays se dirige vers le précipice.

Cette annonce du principal challenger d’Alpha Condé a mis les militants de l’Union des forces démocratiques de Guinée dans la rue pour célébrer la victoire. Depuis, les forces de défenses et de sécurité se sont mis en branle pour réprimer dans le sang les partisans de l’opposant Cellou Dalein Diallo. Dans son fief électoral de Ratoma, une des cinq communes de la capitale c’est le chaos. Des policiers et gendarmes se livrent à des massacres. Des jeunes innocents à la fleur d’âge qui n’ont rien a à voir avec la politique sont tués par des balles réelles. Dans la nuit du mardi au mercredi 21 octobre, une jeune fille qui était sortie chercher du pain a été mortellement touchée par balle.

Ce mercredi, une fille âgée de 3 ans a succombée d’une blessure par balle alors qu’elle était en train de jouer dans la cour de la maison familiale. Ce qui est plus surprenant, malgré la présence des observateurs de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) et de l’Union africaine, aucune de ses institutions africaines n’a daigné de condamner ces violences mortelles sans doutes orchestrées par l’Etat guinéen.

Les Nations-Unies qui sont un des partenaires techniques et financiers de la Guinée ne se sont jusqu’ici pas prononcées. Ce silence des institutions internationales inquiète et donne l’impression que les opposants guinéens sont abandonnés à eux-mêmes face à des agents des forces de l’ordre manipulés par des dirigeants politiques haineux. Pendant que la CEDEAO et l’UA s’activent dans les autres pays qui connaissent moins de crise, la Guinée est laissée pour compte. Ces institutions doivent intervenir dès maintenant pour essayer de résoudre cette crise qui risque de s’enliser dont les conséquences peuvent être imprévisibles et désastreuses.

Alpha Oumar Diallo

 

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