Migration clandestine : les femmes sont doublement victimes, selon Aminatou Kann

Le projet « migrants as messagers » initié par le président de l’organisation guinéenne pour la lutte contre la migration irrégulière, appuyé par l’OIM avait démarré depuis le mois de mars dernier. Ce samedi 3 avril 2021, plusieurs structures des femmes étaient au siège de l’organisation à Conakry pour échanger sur la migration irrégulière.
Pour le président de l’OGLMI, Elhadj Mohamed Diallo, l’objectif c’était de rencontrer les femmes, les jeunes filles leaders, les travailleuses de bureaux et autres tout en échangeant sur les méfaits de la migration irrégulière. « En matière de cette pratique de migration vers l’Europe, on a constaté que les femmes sont généralement victimes parce qu’elles sont des migrants et les facteurs clés de leur départ à la recherche du bonheur est dû parfois aux mariages forcés, le désaccord entre papa et maman concernant le départ de leur enfant, la jalousie, l’injustice…« , déplore-t-il.
Selon lui, c’est raison pour laquelle, les leaders des associations et d’autres structures ont pris leur bâton de pèlerins pour échanger avec ces femmes, dans le cadre de la sensibilisation des parents pour convaincre leurs filles et femmes de rester dans leur pays d’origine que de traverser la mer méditerranée. C’est pourquoi « si les leaders d’association sont impliqués les messages vont passer« .
De son côté la participante Aminatou Kann, membre des jeunes acteurs de civisme en Guinée : « la migration en Afrique où en Guinée nous les femmes, nous sommes doublement victimes. Par exemple : l’exploitation des femmes, la violence sexuelle à l’égard des femmes et filles, le trafic (…) dont c’est un grand risque« , dénonce-t-elle.
Il est à noter que cette structure compte multiplier les échanges et la campagne de sensibilisation surtout informer les jeunes qu’ils peuvent réussir en Guinée.
Zézé Guilavogui