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Pêche : des centaines des femmes mareyeuses menacées de déguerpissement

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Les femmes mareyeuses du port artisanal de petit bateau sont menacées de déguerpissement. Raisons évoquées par les autorités : l’extension du port autonome de Conakry. Ces femmes accusent Aissata Aribot, directrice du port autonome de Conakry de s’opposer à l’aménagement d’un site qui sera à leur disposition, afin qu’elles puissent continuer leurs activités. Elles accusent également le propriétaire de l’hôtel petit bateau de s’approprier des domaines publics aux alentours du port.

Une centaine de femmes mareyeuses risquent d’être déguerpies de leur lieu de travail au port artisanal de Petit bateau à Coronthie dans la commune de Kaloum. A cause d’un projet d’extension du port autonome de Conakry par la société Albayrak, leurs jours sont désormais comptés sur les lieux. Une grande partie de leur espace est visée dans le projet. Ces femmes pointent un doigt sur la directrice du port autonome de Conakry.

« La directrice du port quand les turques ont proposé de nous aménager un endroit où on va travailler, c’est elle qui s’est opposée. On a tout fait, elle n’a pas accepté. Tout ce qu’elle veut qu’on quitte les lieux. Pourtant nous on n’a pas où aller », a dénoncé Adama Bangoura, la présidente des femmes mareyeuse de Petit Bateau.

Désespérées elles lancent un appel à l’endroit du président de la République. « Nous dirons au président de la République de nous aider. S’il sait qu’il ne peut pas nous trouver un endroit où rester, il n’a qu’à nous restituer nos places », a-t-elle lancé.

La directrice Aissata Aribot n’est pas la seule mise en cause dans cette affaire. Selon le responsable de ce port, le propriétaire de l’hôtel Petit bâteau s’accapare de certains espaces publics environnant.

« La directrice n’a pas accepté que les turques nous construisent un endroit où ces femmes vont rester, nous ne savons pas pourquoi. Lorsqu’elles ont été chassées là-bas, elles sont venues rester dans cette cour. Le propriétaire de l’hôtel petit bateau aussi nous a dit de sortir d’ici, on dirait que nous ne sommes pas des guinéens », a déploré Mamadouba Camara, responsable du port de Petit Bateau.

Ces femmes mareyeuses ne savent plus où donner de la tête. Elles souhaitent l’implication de l’Etat afin de leur assigner un lieu pour leurs activités.

Ibrahima BARRY

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