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Tribune : « depuis 1958 nous ignorons le sens de notre indépendance »

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Dans le Coran il est écrit «  …En vérité, Allah ne modifie point l’état d’un peuple, tant que les [individus qui le composent] ne modifient pas ce qui est en eux-mêmes.» [S13 V11].

Et la Bible  aussi dit «Ne vous y trompez pas,  on ne se moque pas de Dieu. Ce qu’un homme aura semé, il le récoltera aussi. » [Galates 6.7]

Guinéennes et guinéens, croyants et croyantes, voici ce que Dieu lui-même  dit. Ça veut dire que c’est nous même  qui construisons notre destin. Le destin  qui est fonction de nos actions. Quoi qu’on fasse, dise ou pense.

De 1958 à maintenant, on a l’impression que  nous ignorons le sens de notre indépendance.  Nous laissons un groupe de personnes diriger la boussole Guinée selon leur volonté. Le peuple de Guinée n’a décidé qu’une seule fois, c’était en 1958, nous avons dit « NON » à la colonisation française.
Depuis que nous avons acquis cette indépendance, beaucoup de défis n’ont pas été relevés.  Parmi les défis non relevés il y’ l’éducation, la sécurité pour tous, l’instauration de démocratie, l’industrialisation, …

Nous avons choisi la facilité des choses.  Nous avons choisi de mentir aux futures générations, en prenant les voies peu correctes : l’enrichissement illicite, la corruption, le mensonge d’Etat, le reniement des valeurs humaines. Tout ça nous éloigne de la nature suprême. Pourtant nous clamons chaque fois que nous sommes musulmans ou chrétiens. Tout ce cocktail est géré par nos dirigeants depuis le début jusqu’à maintenant.  Oui ! Les dirigeants, nos dirigeants ? Dans un pays où les dirigeants s’accaparent de ce qu’ils veulent, que reste t-il au peuple ?  Dieu,  nous voulons  des dirigeants qui  ont ta crainte.  Et pour cela nous devons  nous lever.

Si les dirigeants n’ont rien de divins dans leur manière de gérer la vie des peuples, nous ne pouvons nous enfermer dans un temple et prier pour que Dieu touche leurs cœurs ; non ! On appelle cela un optimisme suicidaire : c’est-à-dire quelqu’un qui est assis dans un bateau percé, qui ferme les yeux et qui pense qu’un ange ou un  Jésus va descendre du ciel pour l’extirper du déluge. Il faut savoir nager!

Ce n’est pas notre invention, c’est écrit dans la bible et dans le coran, et c’est conforme à la  logique et à la raison. Y’en a qui viendront dire qu’il faut un esprit saint pour comprendre la parole de Dieu, parce-que la parole est parfois une vérité sévère et cruelle qu’on veuille la coloré en velours pour faciliter sa digestion.

Mais sachez: tant que vous ne faites rien pour sauver la Guinée, peu importe le type  de cantiques que nous allons chanter dans nos églises,   le nombre de moutons, de bœufs ou de chapelets que nous allons compter, ce qui arrivera est une juste conséquence de nos actions individuelles et collectives.

Dieu n’assurera pas notre développement tant que nous ne faisons rien de nous-même pour assurer notre bien-être.

Pour que débutent les changements positifs, il nous faut une prise de conscience collective.

Par Robert Kamano

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