Conakry : un garde de corps du colonel Doumbouya tué lors d’un accrochage
L’évasion spéculaire des principaux accusés du massacre du 28 septembre s’est soldée par un bain de sang. 9 personnes dont des assaillants ont été tuées au cours de cette escapade mortelle, selon un bilan provisoire du procureur général de la Cour d’appel de Conakry. Des violents accrochages ont eu lieu entre les forces de défense et de sécurité avec des membres du commando.
Des cas de mort ont été enregistrés dans les deux camps. Quatre militaires des forces spéciales, une unité d’élite de l’armée ont été tués dont les corps sont gardés au CHU d’Ignace Deen. Le sergent Alhassane Condé qui venait de bénéficier d’un nouveau grade fait partie de membres de cette unité qui ont péri au cours des échanges de tirs avec les assaillants. Il aurait succombé de ses blessures. Le sergent Condé était un des fidèles parmi les fidèles du colonel Mamadi Doumbouya. Il a été un de ses gardes de corps. Pour le moment, les autorités s’abstiennent de communiquer sur ce décès.
Dans la nuit du vendredi au samedi 4 novembre 2023, un commando lourdement armé a fait irruption dans l’enceinte de la Maison centrale de Conakry pour extraire Moussa Dadis Camara, les colonels Moussa Tiegboro Camara, Blaise Gomou et Jean Claude Pivi. Quelques heures après l’évasion, les trois premiers ont été repris et reconduits en prison. Seul l’ancien ministre chargé de la sécurité présidentielle Claude Pivi est resté en cavale. D’importantes recherches sont menées par les autorités pour tenter de le retrouver. Au total 60 militaires et des gardes pénitentiaires ont été radiés des effectifs de l’armée et de la fonction publique.
Alpha Oumar Diallo