Conakry : un trafiquant des migrants condamné à une lourde peine
Le débat s’est ouvert entre les différents acteurs du procès pénal au Tribunal de première instance de Dixinn ce jeudi 6 octobre. L’unique accusé, Mamadou Petel Diallo est poursuivi pour « trafic illicite de migrants et complicité« . C’est Daouda Keita, collégien, âgé de 15 ans au moment des faits qui s’est constitué partie civile dans cette affaire. Interrogé par le juge, Mamadou Petel Diallo a rejeté les faits qui lui sont reprochés. Il a indiqué qu’il ne savait rien du dossier.
D’après lui, c’est son frère Boubacar Bah qui réside à Tunisie qui lui a mis en contact avec ce mineur pour faciliter son voyage pour la France. Il a reconnu que le jeune homme lui a donné 62 millions de francs guinéens. Sur cette somme, il a retourné 7 millions à son contact de la Tunisie. Le plaignant Daouda Keïta qui était à l’audience avec son père a témoigné que c’est quelqu’un qui lui a mis sur le chemin de Boubacar Bah dans son intention de rejoindre l’hexagone. Ce dernier l’a aussi mis en relation avec le prévenu Mamadou Pelel Diallo qui lui a fait un passeport du nom de Mohamed Soumah pour le permettre de voyager en France.
« Arrivé en Tunisie, on m’a arrêté à l’aéroport, j’ai fait 3 jours enfermé à l’aéroport et on m’a renvoyé en Guinée. Arrivé j’ai appelé Pelel, il a dit de n’appeler personne et de venir directement chez lui. Je suis resté chez lui, il a dit dans deux semaines ça va s’arranger. C’est chez lui que j’habitais à la T6. J’ai dit je vais appeler ma famille, il dit non. J’ai passé une semaine, et il a disparu« , a expliqué Daouda Keita devant le juge.
Et quand le prévenu a mené des recherches pour mettre main sur lui, il a été surpris de découvrir qu’il existe d’autres victimes qui étaient aussi à ses trousses. Le prévenu devait 27 millions à une de ses victimes.
Le procureur a requis deux ans de prison ferme et le remboursement du prévenu. Finalement, le juge a ignoré le réquisitoire du ministère public et a condamné Mamadou Pelel Diallo à un an d’emprisonnement, une amende de 5 millions de francs et le remboursement au prévenu.
A Cissé