Constructions anarchiques : les bordures de mer envahies par des étrangers sous le régime Condé

En Guinée, la construction anarchique prend de l’ampleur de jour au lendemain. Si au début, ces constructions étaient levées dans les zones rurales, sur des terrains appartenant à l’Etat Guinéen ou dont les propriétaires étaient absents, ce n’est plus le cas aujourd’hui.
L’anarchie a atteint un niveau de sorte que n’importe quelle portion de terrain non construite risque d’être envahit et bâti et ce, sous l’œil même des propriétaires.
Il est à savoir que ces terrains envahis, sont plus tard saisis par le gouvernement. Et celui-là aussi sans vergogne les revend ensuite aux investisseurs étrangers. Dans l’ambition de montrer la bonne image du pays à l’étranger, à l’immédiat un contrat de partenariat est signé entre l’Etat guinéen et les intéressés.
Privant alors les propriétaires de ces terrains qui sont d’ailleurs les nationaux de poursuivre ou réaliser leurs projets en cours. Ainsi, nombreux sont ces investisseurs étrangers à construire des habitations, des hôtels et des restaurants en bordure de mers dans la capitale Conakry. C’est le cas de la Camayenne, dans la commune de Dixinn et aussi vers la corniche du sud, précisément derrière le palais du peuple de Conakry où actuellement les travaux de construction sont en cours.
Sur ces lieux, des étrangers se permettent de construire de façon anarchique sous la complicité des autorités guinéennes à travers le régime Alpha Condé qui vient d’être renversé par le Comité national pour le Rassemblement et le Développement (CNRD). Le plus souvent, le département d’habitat du pays octroi ces terrains de façon injuste aux étrangers.
Ils font cela en ignorant que les conséquences de tels actes peuvent être désastreuses. Ce qui explique la provocation des inondations régulières dans ces quartiers de la capitale guinéenne pendant la saison pluvieuse. L’obstruction des canaux de drainage empêche l’écoulement des eaux vers la mer et la ville reste inondées pendant des jours, ce qui a un impact assez important sur la salubrité de la ville et la santé des habitants.
Par ailleurs, les habitants de ces zones se plaignent à plusieurs reprises de l’impropriété à la consommation de l’eau qui sort de leur réservoir, les latrines y attenantes polluent rapidement par infiltration les eaux souterraines. Une situation particulièrement inquiétante quand on sait déjà que plus de la moitié de la population n’a pas accès à l’eau potable.
En vues de toutes ces conséquences, si le nécessaire n’est pas fait le plus rapidement possible des quartiers entiers seront mis en danger surtout en cette saison pluvieuse, par les constructions anarchiques édifiées en amont qui défient la logique, la loi et qui causent un tort énorme à l’environnement.