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Covid-19 : comment avez-vous vécu cette période de confinement ?

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8 guinéens de l’étranger témoignent de leur expérience inédite de confinement imposé par la lutte contre la Covid-19.

Elhadj Bobo Diallo

Bisnessman à Luanda (Angola)

«La vie ici en Angola est vraiment dure en ce moment. L’Etat ne nous soutient pas, nos dépenses augmentent du jour au jour. Nous ne sommes pas autorisés à faire notre commerce depuis la propagation de cette pandémie sur le continent africain, précisément en Angola.

Ce sont les boutiques d’alimentation, les pharmacies et les supermarchés qui sont autorisés à commercer.

Et ça aussi, c’est à des heures précises, les mardis, jeudis et samedis, de 8 heures à 13 heures.

Tout autre commerce non alimentaire doit fermer. Nous dépendons de nos économies, mais si la pandémie continue, nous n’aurons même pas de quoi vivre.»

Moussa Daraba

Journaliste animateur radio-télé

en formation à Casablanca (Maroc)

« On le vit comme tout le monde, dans les pays où ça été adopté comme mécanisme de lutte contre la Covid19. Je suis chez moi, je ne sors qu’à des occasions très rares, pour aller faire des provisions essentielles pour la maison, mais je passe la plupart de mon temps sur le site, sur mon ordinateur entrain de rechercher, décrypter, recouper et écrire pour enfin diffuser et partager sur les réseaux sociaux que nous utilisons habituellement. C’est à cela que je consacre mon temps de confinement. C’est l’instinct de survie, on est dans une situation assez exceptionnelle.

Le rêve de tout un chacun, c’est de pouvoir vivre l’après-Covid-19. Qu’on essaye de survivre au mieux, d’être à l’abri et de rêver, justement en nous voyant toujours vivant après cette période. Je m’étais déjà préparé à cela depuis l’annonce du virus en Chine, j’imaginais que c’est le monde qui allait être affecté. Quelqu’un me disait quand la Chine tousse, c’est l’humanité qui sera enrhumée.

Donc, imaginez que la Chine soit grippée, c’est le monde entier qui tombera malade. Ce qui prévaut, c’est comment survivre au-delà de la Covid19.»

Mamadouba Conté

Commercial à Protemp à ‘s-Hertogenbosch (Hollande).

« Cette période de confinement en Hollande est vraiment difficile pour tout un chacun de nous, car toutes les activités sont arrêtées. Avec les nouvelles réglementations que le gouvernement Hollandais a mises en place, sachant qu’on doit rester à la maison, ceux qui veulent télétravailler à la maison le font. Ceux qui peuvent aller travailler tout en gardant une distance d’1m50 de son collègue de travail peuvent aussi aller travailler. Ma femme est devenue la maîtresse des enfants à la maison, en cette période de confinement. Elle doit donner les cours à notre fils de 4 ans et s’occuper de sa petite sœur de 3 ans. Cela n’est pas facile à faire. Et le plus difficile est de savoir que tu n’as pas où aller à cause de la pandémie.

Avec ma petite famille, nous essayons d’inventer des jeux d’enfants, sans oublier nos amis Netflix et Disney+ qui nous aident à passer le temps. C’est pour le bien-être de la famille que nous devons rester à la maison. En étant forts et solidaires, nous pouvons vaincre ce virus.»

Oumar Dramé

Citoyen belge à Bruxelles (Belgique).

« On vit le confinement de la manière la plus simple entre la télévision, les devoirs des enfants et quelques étirements en famille. Nous profitons du balcon quand il fait momentanément beau. Puisqu’on a droit qu’à 70% de nos salaires, avec les besoins et les urgences de la famille, on essaye de dépenser peu pour épargner plus durant cette période si particulière. Le confinement reste quand même une situation ardue, parce que c’est un changement brutal de notre quotidien. Mais comme c’est pour la bonne cause, il faut se soumettre aux décisions prises par les autorités pour que chacun de nous contribue à endiguer la pandémie.»

Nènè Hawa Diallo

Agente administrative à l’université

du Québec à Montréal (Canada).

«Le confinement jusqu’à cette date se passe bien. Nous avons à cœur notre sécurité et celle des autres, nous suivons les consignes sanitaires et les directives du gouvernement. Nous surmontons ces moments difficiles grâce à la croyance, la résilience et l’esprit coopératif de tout le peuple canadien et celui Québécois en particulier. Le Canada a un Premier ministre digne de nom qui a su prendre toutes les mesures nécessaires pour accompagner

les canadiens dans leurs besoins nécessaires dès le début de la crise. Quand vous avez une personne membre d’un corps médical et qui est toujours debout pour s’occuper des malades en ce moment où la pandémie fait des ravages, c’est difficile d’avoir l’esprit tranquille. Mais le plus agréable, c’est l’amour que nous partageons avec nos enfants, tous réunis ensemble, ils nous font vivre des moments exceptionnels.»

Amadou Diallo dit Amlo

Patron de la structure

Dimo Prod à Düsseldorf (Allemagne)

« Nous avons vécu confinés depuis que la pandémie a déferlé sur le continent européen. Nous sommes obligés de respecter les règles avec la famille, tout en restant à la maison et nous évitons tout ce qui est à éviter avec les enfants. Sauf, sortir, acheter des provisions alimentaires et rentrer. En Allemagne, les petits magasins, les écoles, les universités rouvrent doucement. Comme vous l’avez constaté, les Allemands ont bien géré cette crise sanitaire sur le plan national. Ils ont su anticiper les choses aussi. Vous savez que c’est une crise mondiale que nous vivons actuellement, ça nous a tous affectés. Le fait de rester obligatoirement à la maison passe très mal. Je suis dans le showbiz où il faut bouger. Ce qui signifie que tout est fermé. Mais heureusement, je vis dans un pays qui pense à sa population. L’Etat allemand a voté un budget de trois L’Etat allemand a voté un budget de 3 milliards d’euros pour sa culture. Donc, toutes les structures ou label en Allemagne sont rémunérés pendant cette crise sanitaire.»

 

Hamidou Bah

Journaliste et écrivain à Dakar (Sénégal).

 

«Le confinement est plus drastique à l’étranger qu’au Sénégal. A titre individuel, je plains beaucoup plus les sociétés ou jeunes entrepreneurs qui peinent à joindre les deux bouts ou payer leurs employés que moi.

Un couvre-feu de 20h à 6h du matin ne me semble pas insurmontable.

Pour m’occuper, je cuisine, je fais beaucoup de sport et m’adonne à l’une de mes activités favorites qui  est la lecture. J’ai créé un groupe sur Whatsapp qui s’intitule ‘‘un extrait, un débat’’. On n’est pas nombreux, mais on parle de choses intéressantes et ludiques. J’en suis fier et ça me prend du temps.

Donc, ça va de façon globale, je le vis pas trop mal. Ce qui n’est pas le cas pour tout le monde.

Mes prières vont donc à l’endroit de toutes ces personnes.  Le monde guérit de son mal le plus ancien: l’individualisme.»

 

Aicha Camara

Résidante dans la préfecture de Châteauroux (France).

 

« Depuis le 16 mars au soir, je suis  confinée à mon domicile pour éviter la propagation de la Covid-19. La situation est inédite, difficile à vivre, mais dans un premier temps, elle a ses bienfaits. Cette mesure va avoir de bons résultats sur notre planète. Ensuite, étant à la maison je prends le temps de faire tout ce que je n’avais presque plus le temps de faire (cuisiner, manger plus lentement et sainement, lire, téléphoner, faire de l’activité physique à la maison ou dehors)  sans pour autant me fixer de trop gros objectifs faire des courses tout en respectant les gestes barrières. Je ressens une forme d’impuissance, parce que lorsqu’une situation nous menace, on a besoin d’agir pour y remédier. Or là, la meilleure solution pour combattre c’est précisément de ne rien faire, car l’ennemi est invisible. Donc, je deviens actrice en adoptant les gestes barrières, rester chez moi, me laver les mains régulièrement, faire n’importe quoi qui permette de déloger les pensées noires.»

Panel réalisé par Ahmed Tidiane Diallo

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