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Coyah : rebondissement autour d’un conflit domanial opposant la communauté de Friguiady à la famille Sacko de Manéah

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Le procès autour d’un problème domanial entre la communauté de Friguiady et la famille Sacko de Maneah a été ouvert ce mercredi 02 septembre au Tribunal de Première Instance de Coyah (TPI). Mais cette fois ci, c’est la famille Sacko qui a saisi la justice par une citation directe contre huit habitants de Friguiady pour des faits des destructions des biens privés, des voies de faits, des coups et blessures volontaires. 

Dès après l’ouverture de l’audience et l’identification des prévenus, c’est Me Keita, l’avocat de la défense qui a demandé au tribunal l’annulation pur et simple de la citation directe pour non-conformité parce que le nom de l’un des prévenus n’a pas été mentionné comme prévoyait l’article 656 du code de procédure pénale qui exige le nom et le prénom complet. Après avoir entendu les deux parties, le président du tribunal a ordonné la poursuite des débats au fond en application de l’article 676 du même code.

Sur les débats de fond, les prévenus ont à tour de rôle nié les accusations de destructions de biens privés, des coups et blessures volontaires et des voies de fait. Toutes les pièces à conviction présentées ont été rejetées par les trois prévenus.

Durant tous les débats de fond, la partie civile a invoqué l’arrêt 210 rendu par la Cour d’appel de Conakry pour asseoir sa conviction. C’est arrêt selon elle a annulé l’arrêt 452 qui avait donné raison à la communauté villageoise de Friguiady.

« L’arrêt numéro 210 a été rendue par la tierce opposition et il vient rétracter l’arrêt numéro 452 qui a été rendue en faveur de la communauté de Friguiady. A la suite de ça, le dit arrêt a été signifié à toutes les parties, à toutes les autorités administratives et judiciaires. Après exécution de cet arrêt, nous avons été surpris que nos clients ont été interpellés par l’escadron numéro 6 sur la base de l’arrêt numéro 452 qui juridiquement n’existe plus »,a dit Maitre Lancinet Sylla, avocat de la partie civile.

Quant à la défense, elle nie complètement l’existence de cet arrêt numéro 210 que la partie civile se prévale devant le juge. Parce qu’elle dit n’a pas avoir été ni associée, ni informée d’une décision de justice annulant leur victoire devant la Cour d’appel. Donc pour elle, c’est un arrêt soit qui a été rendu en catimini ou qui a été monté de toutes pièces.

« Cette décision que la partie civile prévaut a été rendue à l’insu de la communauté de Friguiady et à l’insu de leurs avocats. Ils ont trois avocats mais aucun n’a été informé de cette procédure du début à la fin. Donc, nous ne reconnaissons pas l’arrêt 210 qu’ils ont fait cas devant le tribunal. Nous nous reconnaissons seulement que l’arrêt 452 qui a été rendu par le premier président de la Cour d’appel de Conakry. C’est celui-là qui a été exécuté par notre huissier de justice jusqu’à ce que la famille Sacko est venue s’attaquer à la communauté de Friguiady et il y a eu mort d’homme », a défendu Maitre Keita Abdoulaye, avocat au barreau.

Après avoir entendu toutes les parties, le président du tribunal a renvoyé le dossier jusqu’au 23 septembre 2020. Il a ordonné la comparution des victimes et des témoins pour la manifestation de la vérité et également un transport judiciaire sur le site objet de litige à l’acceptation de la demande du ministère public.

Abdourahmane Diallo

(00224) 621 28 03 88

 

 

  

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