Devrions-nous avoir peur de parler de la politique chez-nous ? [Par Kindy Dramé]
La maturité politique devient-elle une réalité en Afrique ? Tout porte à croire que nous nous dirigeons inlassablement vers une révolution chez nos élites. Alassane Ouattara viens de créer la surprise en bouleversant l’échiquier politique en Côte d’Ivoire et probablement partout en Afrique de l’ouest. Comme un coup de tonnerre il entre dans l’histoire grâce à cette décision de ne pas se représenté à un 3ème mandat et aller à l’encontre des volontés d’un peuple qui aspire à une réel démocratie apaisé.Devrions-nous avoir peur de parler de la politique chez-nous en Guinée ? Non.
Il suffit de faire un tour sur les réseaux sociaux ou sur les sites d’information pour se rendre compte les bouches sont tellement clivées. Comme nos cœurs et les rancunes. Les paroles et les postes sont des lames blessantes. La différence signifie la défiance. Si tu n’es pas avec moi, alors tu es (nécessairement) contre moi. Si tu n’aimes pas mon leader, mes actions et actes, alors tu es dans le camp de l’ennemi. Cela a toujours été ainsi depuis l’arrivé au pouvoir du Professeur Alpha Condé. Les tendances passent, mais cette posture demeure.
Devrions-nous nous taire pour autant ? Bien sûr que Non !
Que faire alors pour que les mentalités changent dans notre pays ? Il faut continuer à dialoguer, parler, échanger. Sans s’insulter. Il faut dénoncer ce qui doit l’être, interpeller ceux qui doivent l’être. Mais aussi encourager et mettre davantage en lumière les initiatives gouvernementales ou citoyennes qui le méritent.
Et puis, il faut surtout agir sans arrière-pensée. Parler c’est bien. « Libérer son cœur », c’est même très bien. Mais agir c’est mieux. Agir pour le bien des populations. Agir dans la légalité. Préférer la quiétude et le travail qu’à la mesquinerie et à l’égoïsme. En se mettant au-dessus des clivages et des compartiments politiques. Agir sans frontière géographique, religieuse, ni sociale. Vous avez fait ce que vous pouvez partez et laissé la place à d’autres pour continuer votre travail pour le bien de la nation. Sans doute le Président Ouattara vient d’envoyer un message clair à ses paires de la CEDEAO et à la jeunesse africaine qu’il faut faire son temps et partir.
Doit-on, peut-on être optimiste pour l’avenir pour notre cher Guinée ? Oui ! Si en plus de parler, nous agissons.
Par Kindy Dramé Twitter : @83kindy