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France : un jeune guinéen se fait traiter d’ « esclave »

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Il s’appelle Yaya, âgé de 34 ans et vit en France depuis 2009. Livreur pour la plateforme de livraison de repas cuisinés Uber Eats, Yaya a été choqué de recevoir le vendredi 14 mai, en début de soirée, un message d’une extrême violence et raciste venant d’une cliente à laquelle il devait livrer une commande KFC.

Le trentenaire était en route pour livrer la commande comme il a l’habitude de le faire avec ses clients depuis 7 mois. C’est en cours de route qu’il a reçu de la part de la cliente qui apparemment savait la couleur de sa peau, un message raciste via l’application, la cliente lui a dit « dépêche-toi esclave ».

Très choqué par ce message d’une extrême gravité, le jeune Yaya a décidé de ne pas livrer la commande. Il a tout simplement informé la direction de la plateforme Uber Eats de ce qu’il a subi. La plateforme Uber Eats de livraison de repas a décidé elle-même d’annuler la commande de cette cliente.

« Je ne pouvais pas lui remettre sa commande, parce que ces insultes, c’est insupportable. Une fois arrivé là-bas (chez la cliente), on peut se bagarrer », a déclaré le jeune livreur chez nos confrères de France bleu.

Le jeune Yaya ne s’est pas contenté simplement d’annuler la commande, il a ensuite porté plainte le lendemain contre la cliente au Commissariat de Laval pour « injure non publique en raison de l’origine, l’ethnie, la nation, la race ou la religion » afin que cette dernière réponde de ses actes.

Après ce message raciste, Uber Eats a suspendu le compte de la cliente concernée et a indiqué qu’elle accompagne ses livreurs lorsque des plaintes sont déposées. Le service de livraison a également précisé qu’il coopérera avec les forces de l’ordre lorsqu’un partage d’informations est requis, notamment pour transmettre l’identité de la cliente.

« Nous réitérons avec force qu’Uber Eats ne saurait tolérer aucune discrimination envers les livreurs, restaurants et les clients, que cela soit en raison de leur origine, de leur religion, de leur handicap, de leur orientation ou identité sexuelle, de leur situation familiale, de leur âge ou tout autre facteur de discrimination », est-il précisé dans un communiqué.

Abdourahmane Diallo

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