Guinée : trois élèves tués par balles en une semaine
Le régime du Président Alpha Condé est confronté à des contestations sans précédent. D’un côté une grève du Syndicat libre des enseignants et chercheurs de Guinée (SLECG) paralyse les écoles, de l’autre, les manifestations du Front national pour la défense de la constitution (FNDC) secouent la capitale et plusieurs préfectures de l’intérieur du pays.
A Lola, une manifestation d’élèves contre l’absence des enseignants en classe à cause de la grève a vite dégénéré. Les apprenants qui étaient en évaluation ont été choqué de croiser dans les classes des nouvelles figures comme Profs. Furieux, ils sortent manifester leur colère et se dirigent vers la Direction préfectorale de l’éducation (DPE). Sur le chemin, ils sont empêchés par des policiers qui ouvrent le feu sur eux.
Plusieurs élèves sont touchés par balles réelles. Les blessés les plus graves sont conduits à l’hôpital régional de N’Zérékoré. Au cours de la route, Saa Etienne Ouendouno, âgé de 18 ans rend l’âme. Deux jours plus tard, son ami, Sékou Kolié, qui était dans le coma succombe de ses blessures par balles. A Lola, au total, deux élèves sont tués.
A Conakry, le jeudi 20 février, des agents de la Brigade anti criminalité (BAC) font irruption dans une maison à Wanindara et tirent. Souleymane Barry, élève est touché au niveau du ventre. Transporté au CHU d’Ignace Deen, l’adolescent meurt suite à une intervention chirurgicale pour tenter d’extirper la balle. A Lola et à Conakry, trois élèves sont tués par balles réelles des forces de sécurité.
Fatoumata Binta Diallo
