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Le Colonel Layaly Camara, Directeur national des eaux et forêts s’exprime sur Verite224 [Entretien]

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Créée en 1932 sous la tutelle du Ministère de l’environnement, des eaux et forêts, la direction nationale des eaux et forêts a pour mission la mise en œuvre de la politique du gouvernement en matière du développement du patrimoine forestier.

Dans une interview qu’il a accordée à notre rédaction, le directeur national des eaux et forêts, Colonel Layaly Camara est revenu beaucoup plus en détails sur les missions assignées à sa direction, le niveau d’exécution de son plan d’action et son bilan à la tête de la direction.

Lisez l’interview !

Verite224.com : parlez-nous de votre direction ?

Colonel Layaly Camara : la direction nationale des eaux et forêts est une direction qui est au compte du Ministère de l’environnement des eaux et forêts. C’est une vieille direction créée depuis 1932. Cette direction a pour mission la mise en œuvre de la politique du gouvernement en matière de conception, d’élaboration et d’exécution du programme de développement du patrimoine forestier. Il y’a beaucoup d’activité notamment l’élaboration des textes règlementaires et législatives en matière de gestion de la forêt, l’élaboration des programmes nationaux de reboisement, la lutte contre le braconnage, les feux de brousse, la prise en compte des préoccupations des populations riveraines, l’exploitation rationnelle de la richesse, l’élaboration des plans d’aménagement, l’information et la sensibilisation du grand public sur la nécessité de protéger les ressources forestières, parce qu’il ne faut pas oublier que notre pays occupe une position stratégique en Afrique de l’Ouest qui réserve plus de 1160 cours d’eaux, donc c’est un pays suffisamment arrogé. Pour protéger ces cours d’eaux, il y’a lieu d’engager des actions de reboisement, de restauration des sites. Donc, voilà entre autres ce que nous faisons au niveau de la direction, bien sûr la Guinée fait partie de plusieurs conventions notamment la convention sur le commerce international des espèces des faunes et de flores qui sont menacées de disparition, la résolution des émissions dû à la déforestation, la dégradation des terres. Nous sommes aussi accompagnés par une ONG internationale qui s’occupe de la gestion des ressources forestières et fauniques.

Verite224 : Pour ne pas se répéter, pouvez vous nous résumé votre mission ?

Notre mission principale d’abord c’est d’élaborer les textes législatifs et réglementaires en matière de gestion des ressources forestières, élaborer des programmes et projets de développement du secteur forestier et mettre en place une stratégie de gestion durable des forêts, promouvoir la foresterie communautaire et impliquer davantage les communautés dans la gestion des forêts, informer et sensibiliser le grand public pour la conservation des ressources forestières et fauniques, mener des activités d’exploitation rationnelle à faible impact sur les ressources.

Verite224 : Où en êtes-vous concernant vos plans d’action sur le terrain ?

Nous avons des projets sur le terrain. Par exemple, l’adaptation basée sur les écosystèmes des communautés vulnérables en Haute Guinée, nous avons également un projet qui doit commencer sous peu qu’on appelle Coopération régionale pour la détermination des nouveaux indicateurs de gestion qui consiste à faire une comptabilité écosystémique, ça veut dire essayer de déterminer au maximum les indicateurs qui rentrent effectivement dans la gestion, dans la valeur des écosystèmes, pas seulement en tant que production mais avec des valeurs écologiques. Donc, ce projet est financé par l’Observateur du sahara et du sahél, une ONG qui est basée en Tunisie. Il y’a des projets dans lesquels nous assurons le suivi, par exemple au niveau de l’OMVG il y’a le projet de reboisement compensatoire sur la ligne d’interconnexion sur une distance de 512 kilomètres qui traverse certaines préfectures avec la ligne d’interconnexion de l’OMVG certaines forêts seront impactées négativement. Donc, il y’a un projet pour la compensation des espaces qui seront touchés. Donc, il y’a l’ONG AFINID qui assure le reboisement mais nous nous assurons le suivi. Il y a Transco, une autre ligne d’interconnexion aussi qui fait le reboisement compensatoire au niveau de certaines sous-préfecture de Kindia et de Forécariah, je veux parler de Badèkanti, de Woléah et de Dianéah. Donc, là-bas nous avons des plantations qui sont réalisées. Il y a aussi le projet de restauration du couvert végétal, il y a la FAO qui finance un projet qu’on appelle projet de restauration des paysages et forêts. Donc, c’est un mini projet qui vient de commencer avec au départ une question d’informer, de renforcer les capacités des populations et chercher des partenaires qui peuvent nous accompagner pour élaborer un projet de plus grande envergure. Donc si au niveau de ces projets, nous avons comme outil des méthodes d’évaluation des opportunités pour la restauration du couvert végétal, il faut que les populations soient suffisamment informées et sensibilisées pour qu’elles prennent part, pour qu’elles considèrent la protection de l’environnement comme un impératif. Il y a aussi dans le cadre de la convention sur le commerce international des espèces de faunes et de flores menacées de d’extension, nous menons une lutte à outrance contre les trafiquants qui développent le commerce illicite de certaines espèces animales et végétales qui sont menacées d’extension. Là, nous sommes très vigilants, nous avons eu à traduire à la justice beaucoup de ces délinquants qui prennent ces espèces comme les bébés des chimpanzés et les vendent en Chine. Il y’a d’autres espèces aussi que nous protégeons et tout dernièrement nous avons constaté qu’il y a des gens qui se livraient à l’abattage des charognards, nous sommes en train de mener une enquête pour tracer ces trafiquants. Je ne sais pas pour quel usage ils en font mais nous sommes motivés à mettre fin à des telles pratiques.

Verite224 : Mon colonel partout où vous êtes passé vous avez laissé votre empreinte, est-ce que dans cette direction vous pouvez nous résumé votre bilan ?

Le bilan se situe à plusieurs niveaux. Nous avons assuré la formation technique de certains de nos agents qui n’avaient pas le niveau requis en matière de protection, de maîtrise des outils élémentaires, c’est-à-dire le code forestier, l’arrêté sur la protection de la faune et de la flore. Donc, nous avons renforcé les capacités opérationnelles de nos agents sur le terrain. Sur le plan opérationnel, nous avons conduit merveilleusement l’initiative présidentielle en 2019 pour laquelle nous avons pu reboiser 3 mille hectares et nous veillons de temps en temps à ce que ces plantations ne brûlent pas. D’autres activités aussi sont menées au niveau de Transco, de l’OMVG et au niveau d’autres partenaires avec lesquels nous sommes en train de travailler pour élaborer des programmes plus ambitieux.

Entretien réalisé par Alpha Oumar Diallo

 

 

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