Macenta : des femmes assiègent les locaux de la gendarmerie et de la police
Une manifestation des femmes a eu lieu ce samedi 29 août à Boffossou, chef-lieu de la préfecture de Macenta. Les manifestantes ont pris d’assaut les rues pour réclamer que toutes les lumières soient faites sur la femme qui a été retrouvée égorgé dans les locaux du commissariat urbain de police de Boffossou, le 27 juillet dernier.
D’après un habitant contacté par Verite224.com, les femmes ont tout d’abord procédé à une démarche rituelle pour maudire l’auteur du crime. Les protestataires ont par la suite pris d’assaut les bureaux du sous-préfet, du maire, de la gendarmerie et de la police. Comme la semaine dernière, les manifestantes ont scandé des slogans en faveur de l’arrestation de l’auteur de l’assassinat.
Selon notre source, c’est la réaction des autorités après le crime qui a envenimé la colère des femmes. Le procureur près du Tribunal de première instance de Macenta aurait dit aux parents de la victime qu’il s’agit d’une situation complexe dont l’enquête peut durer entre un an et dix ans. Les femmes ont alors soupçonné les autorités de vouloir étouffer l’affaire. Après d’énormes précisions liées essentiellement aux marches des femmes, le commissaire de police qui était détenu à Macenta a été transféré à la maison centrale de N’zérékoré en attendant l’issue de l’enquête.
La semaine dernière, à l’issue d’une marche des femmes, le préfet de Macenta s’est engagé à tout faire pour que le coupable soit débusqué, jugé et condamné. L’affaire de la femme égorgée est devenue une patate chaude aux mains des autorités locales.
Fatoumata Binta Diallo
