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Me Salif Kebé, traître ou patriote ? Jamais un mort n’avait autant divisé

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Ces dernières années, jamais un décès n’avait soulevé autant de polémique. Me Salif Kebé, Président de la Commission électorale nationale indépendante (CENI) est mort vendredi 17 avril de suites de covid-19. A l’annonce de sa disparition une avalanche des réactions a inondé les réseaux sociaux notamment Facebook.

L’orientation des commentaires dépend de la position politique des auteurs. La polémique a enflé quand des partisans du Front national pour la défense de la constitution se sont réjouis de la mort de Me Salif Kebé, patron de l’institution électorale en République de Guinée. Beaucoup d’entre eux y voient un important pion que le Président de la République a utilisé pour « imposer » la nouvelle constitution synonyme selon eux d’un 3e mandat.

Le commentaire du principal opposant au régime du Président Alpha Condé a enflé la polémique quand il a dit : « la mort éteint tous les conflits sur terre« . Les adversaires de Cellou Dalein Diallo l’accusent de s’être réjouit de la mort d’un « être humain » comme lui. Bah Oury de son côté a indiqué que : « La leçon de l’histoire, est la nécessité de faire preuve d’humilité en chaque instant de notre vie sur terre, car ce qui est durable est le souvenir que nous laissons à la postérité« .

Sur le réseau social Facebook, certains n’ont pas hésité à menacer de supprimer tout contact qui se réjouirait de la mort de Salif Kebé. Ces derniers considèrent ce manque de compassion comme une déshumanisation de l’être humain et pire la désacralisation de l’âme par les Guinéens rongés par les divisions politiques.

Entre pro-mouvance présidentielle et militants hostiles à Alpha Condé, la disparition de Me Salif Kebé a exacerbé la bipolarisation de la politique en Guinée.

Fatoumata Binta Diallo

 

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