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Université de Sonfonia : ténue d’une conférence sur la lutte contre la corruption en milieu éducatif

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Dans le cadre de la semaine nationale de lutte contre la corruption, le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) en partenariat avec l’Agence Nationale de Lutte contre la Corruption (ANLC) et le mouvement Guinée positive (G+) a organisé ce samedi une conférence débat à l’Université Général Lansana Conté de Sonfonia sous le thème « la corruption une entrave au soutien à l’éducation ».

Selon les organisateurs, l’organisation de cet échange sur les questions de la corruption dans le domaine de l’éducation est une suite logique de leur objectif, qui est celui de mener une réflexion profonde sur la corruption dans tous les secteurs de développement durable afin d’éradiquer le fléau. « Les années passées, on faisait juste les festivités dans le courant de la journée du 09 décembre, mais cette année, en partenariat avec l’Agence nationale de lutte contre la corruption, nous avons décidé de célébrer la journée anti-corruption toute une semaine. Donc, la conférence d’aujourd’hui fait suite à celle déjà ténue à la Blue zone le 09 et celle d’hier qui a porté sur la corruption dans le domaine de la santé. Aujourd’hui, nous venons d’aborder le thème ‘’ la corruption une entrave au soutien à l’éducation’’. C’est une occasion de rappeler les conséquences de la corruption sur le développement. Cette année, nous avons choisi la justice, la santé et l’éducation. Nous avons estimé que les conséquences de la corruption doivent être connues par les jeunes parce que cette corruption empêche leur avenir radieux, freine le développement du pays et menace gravement leur avenir dans tous les domaines », a déclaré Abdoul Latif Aïdara, chargé du programme gouvernance au PNUD.

Des participants lors d'une conférence-débat sur la lutte contre la corruption en milieu éducatif
Des participants lors d’une conférence-débat sur la lutte contre la corruption en milieu éducatif

Sur les raisons du choix de l’Université Général Lansana Conté de Sonfonia, la présidente du mouvement Guinée positive a indiqué que c’est une manière pour eux de toucher les réalités de la corruption en milieu éducatif. C’est aussi une façon d’initier les étudiants sur la notion de la corruption pour qu’ils soient des vrais acteurs de lutte. « Cette année, les Nations unies ont voulu célébré la journée internationale de lutte contre la corruption sur plusieurs jours avec plusieurs thématiques dont entre autres l’entrave de la corruption sur le développement durable notamment l’éducation. Puisqu’on parle d’éducation, on se dit que le mieux, c’est serait d’aller vers les étudiants. On a choisi l’Université de Sonfonia parce que c’est une université qui forme des étudiants en droit. Donc, quand on parle de corruption, on parle absolument de sanction, on parle de justice, on prépare ces étudiants à s’armer de ce qu’il faut pour pouvoir être eux-mêmes acteurs de la lutte contre la corruption et être eux-mêmes incorruptibles avant d’occuper un jour des postes de responsabilités pour préparer la bonne gouvernance », a dit Kadiza Bah.

Des participants lors d'une conférence-débat sur la lutte contre la corruption en milieu éducatif
Des participants lors d’une conférence-débat sur la lutte contre la corruption en milieu éducatif

Pour le conférencier, la corruption au sein du milieu éducatif se manifeste par plusieurs formes. Mais elle est plus recurrente au niveau du personnel d’encadrement, des élèves, de la construction et de l’équipement des infrastructures et de la ténue des examens. « Les enseignants fictifs, c’est-à-dire les morts qui vivent et les absents qui sont présents, le gonflement des effectifs des étudiants pour avoir des ristournes lors des paiements et le gonflement de nombre de candidats aux examens et concours. La vente des notes dans les classes intermédiaires, la tricherie pendant les examens nationaux, la fuite des sujets favorisée par une procédure manuelle de l’ensemble de la scène des examens nationaux, le versement d’argent pour figurer parmi les candidats, les plagias dans les mémoires. Le détournement d’une partie des fonds collectés par les APEAE, le fait de faire payer les parents d’élèves pour des actes administratifs normaux notamment transfert, diplôme, relevée des notes et autres et du matériel scolaire comme les tables bancs. La surfacturation dans les constructions d’infrastructures scolaires, dans l’achat du manuel et sa distribution du magasin central à l’école en passant les DPE, DCE, IRE et des cantines scolaires… », a resumé Docteur Bano Barry, Ministre de l’Education Nationale et de l’Alphabétisation.

Pour endiguer la corruption en milieu éducatif, le Ministre opte pour la digitalisation de tout le système éducatif guinéen. Pour lui, « la digitalisation du personnel, des élèves, des infrastructures et des examens met fin à toutes les formes de corruption les plus courantes liées au financement de l’Etat », a-t-il rassuré.

Abdourahmane Diallo

(00224) 621 28 03 88                

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