URGENT : l’Union européenne prend une première sanction contre la Guinée
La commission de l’Union européenne a envoyé un signal au régime du gouvernement guinéen pour protester contre la répression des opposants depuis la volonté d’Alpha Condé de s’octroyer un 3e mandat. L’Union européenne a pris une première mesure des sanctions contre les autorités sécuritaires de la Guinée.
Il s’agit de la Brigade de recherche et d’intervention (BRI). Cette unité de la police chargée de la lutte contre les activités des bandits de grands chemins et des militants terroristes est visée par une sanction. L’Union européenne a voulu frapper le portefeuille de cette unité de police qui est l’une de filiale de Direction centrale de la police judiciaire, la redoutable DPJ. En effet, l’UE a mis fin au volet qui concerne la BRI dans le Programme d’Appui à la réforme du secteur de sécurité (PARSS).
Par le passé, cette unité avait bénéficié des engins roulants, des équipements informatiques, des matériels de surveillance de haute technologie dans la lutte contre le crime organisé et le terrorisme. L’UE redoute que ces moyens techniques avancés ne soient utilisés par les autorités guinéennes pour museler les opposants au 3e mandat dont Ibrahima Diallo, Sékou Koundouno, tous membres fondateurs du Front national pour la défense de la constitution.
L’Union européenne avait été saisie par Amnesty International sur un éventuel soutien de l’institution aux forces de sécurité qui participent aux répressions des opposants. Reste à savoir si d’autres suspensions des aides sont prévues pour faire fléchir le régime du Président Alpha Condé qui est décidément déterminé à réprimer toute voix discordante.
Actuellement, plusieurs activistes de la société civile et des partis politiques opposés au 3e mandat vivent en exil au Sénégal et ailleurs pour échapper à des arrestations et des emprisonnements. Plusieurs figures de l’opposition croupissent toujours à la Maison centrale de Coronthie, la plus grande prison du pays.
Alpha Oumar Diallo