3e mandat : la France et les États-Unis maintiennent la pression sur Alpha Condé
Après le double scrutin législatif et référendaire qui lui ont permis de s’octroyer une majorité absolue à l’Assemblée nationale et une nouvelle constitution, Alpha Condé est encore un peu loin d’arriver à ses fins : obtenir un 3e mandat. La France à travers la Francophonie et la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) use une véritable influence pour tenter de contraindre le Chef de l’Etat guinéen, Alpha Condé.
Au lendemain des élections, le ministère français des affaires étrangères a fendu un communiqué pour exprimer ouvertement le doute concernant la crédibilité des scrutins. L’Allemagne va rejoindre quelques heures plus tard la position de la France. Les États-Unis de leur côté tout d’abord par un communiqué de leur ambassadeur expriment leur doute sur le déroulement des élections.
Deux jours plus tard, c’est le sous-secrétaire d’Etat américain chargé de l’Afrique qui à travers un Tweet rejette indirectement les votes. Malgré toutes les réprobations des pays occidentaux, Alpha Condé fort des soutiens de la Russie et de la Chine, fait la sourde oreille et maintient le processus électoral.
Le vendredi 3 avril dernier après les résultats validés par la Cour constitutionnelle donnant le Oui largement victorieux, Alpha Condé a rapidement promulgué la nouvelle constitution. Comme pour dire que jusqu’ici les pressions des puissances occidentales n’ont pas pu faire fléchir l’homme fort de Conakry.
Fatoumata Binta Diallo
