8 mars : plusieurs femmes en prison pour avoir dit non à un 3e mandat pour Alpha Condé
En jour de la célébration de la journée internationale de femme, le 8 mars 2020, elles sont au total quatre femmes détenues à la maison centrale de Coronthie. Elles ont en commun d’avoir été arrêtées pour avoir dit non à Alpha Condé dans son projet de nouvelle constitution.
Pour elles, ce projet est synonyme de 3e mandat pour le Président de la République qu’elles soupçonnent de vouloir se maintenir au pouvoir. Néné Camara, Mabinty Camara, Yarie Camara et Mariama Diouldé Diallo ont pris part à des gigantesques manifestations pour contraindre Alpha Condé à quitter le pouvoir après l’expiration de son second et dernier mandat. Au moment où le gouvernement organise une grandiose mobilisation au Palais du peuple, ces femmes croupissent en prison.
Tidiane Sylla, membre du Front national pour la défense pour la défense de la constitution (FNDC) déplore l’hypocrisie du régime d’Alpha Condé. « Quand le président dit qu’il faut lutter contre les violences faites aux femmes alors qu’il y a des femmes qui sont violentées, maltraitées arrêtées en envoyées en prison pour avoir dit non à un 3e mandat pour Alpha Condé, il y a de contradiction entre ce qu’il dit et ce qu’il fait aux femmes », dénonce M. Sylla
« On a vu de femme utilisée comme bouclier humain sous les ordres du régime d’Alpha Condé. C’est déplorable pendant qu’il y a des femmes qui sont en prison qu’on organise de mouvement de mamaya pour parler aussi des femmes« , fustige le responsable de la communication de l’Union des forces républicaines (UFR) et membre du FNDC.
Cette plateforme contre le 3e mandat appelle à une importante manifestation le 12 mars pour demander le départ d’Alpha Condé. En attendant, ces quatre femmes méditent sur leur sort à la Sûreté urbaine de Conakry.
Ousmane Diallo
