A son tour, l’Union européenne juge les élections du 22 mars non crédibles
La commission européenne dans une note d’information publiée jeudi 26 mars s’est prononcée sur les élections législatives et référendaires du 22 mars dernier. Les 27 pays de l’Union européenne condamnent les violentes répressions qui émaillé le double scrutin.
« Ces actes de violence et l’usage disproportionné de la force par les forces de l’ordre sont inacceptables« , peut-on lire dans le communiqué. Par ailleurs, l’UE révèle des soupçons sur le processus électoral qui a conduit à la tenue des scrutins.
« Le caractère non inclusif et non consensuel de ces scrutins et du fichier électoral porte atteinte à la crédibilité de ces élections. L’absence d’observation régionale et internationale reconnue remet également en question la validité du processus. Les clivages intercommunautaires se creusent dangereusement« , écrit la commission européenne.
« L’Union européenne renouvelle son soutien aux initiatives de la Communauté économique des états de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), de l’Union africaine et de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF) susceptibles de réhabiliter le processus électoral, de désamorcer les tensions et de renouer un dialogue entre toutes les parties« , conclut l’UE dans son communiqué.
Les violences électorales ont fait un peu plus de 40 morts essentiellement tués par balle. Les militaires et les forces de sécurité sont accusés d’avoir tiré sur les manifestants. Les opposants au 3e mandat réunis au sein du Front national pour la défense de la constitution (FNDC) réclament une enquête internationale pour déterminer les auteurs et les commanditaires des violences. Le gouvernement de son côté a annoncé l’ouverture d’une enquête.
Fatoumata Binta Diallo