Affaire disparition de cocaïne : le général Baffoé Camara devant les enquêteurs
La disparition de près d’une tonne de cocaïne s’internationalise. Et l’affaire prendre une tournure extrêmement sérieuse. Après l’Agence américaine de la lutte contre la drogue (DEA), c’est la France à travers son service de lutte contre les produits stupéfiants qui s’est impliquée dans l’enquête.
C’est ce qu’a appris Verite224.com auprès des diverses sources. Déjà, près d’une dizaine d’officiers de la police et de la gendarmerie sont derrière les barreaux. Ils ont été entendus par des enquêtes de l’Office central anti-drogue (OCAD) sous-procès-verbal à l’issue de leur interpellation il y un peu plus d’une semaine. A en croire un interlocuteur généralement bien informé, plusieurs hauts gradés des services de sécurité ont donné leur version.
Le Contrôleur-Général de police Ansoumane Baffoé Camara, directeur national de la police doit être entendu par les enquêteurs dans les prochaines heures. On apprend que les travaux de la commission rogatoire mise en place commencent à porter des fruits. A travers les explications de certains officiers, quelques sacs contenant de cocaïne auraient été retrouvés.
Jusqu’ici, les autorités sont restées silencieuses. « Nous allons nous prononcer au moment venu. Nous vous donnerons tous les détails mais pour le moment, on est en phase d’enquête« , a dit une source sécuritaire à un journaliste de Verite224.com.
Il y a quelques semaines, à l’issue d’une descente, la Brigade anti-criminalité (BAC) de Sonfonia a mis la main sur près de 20 sacs de drogue dont 6 ont été présentés aux autorités. La disparition de cette importante quantité de la drogue rappelle au dernier règne du Président Lansana Conté quand les narcotrafiquants avaient infiltré la haute sphère de l’administration, de la police et de l’armée.
Fatoumata Binta Diallo
