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Alpha Condé de plus en plus contesté en Basse Guinée

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Les violences ont redoublé d’intensité ces dernières semaines dans au moins quatre préfectures de la Basse-Côte. Au moins 10 personnes ont été tuées dans la sanglante répression des forces de l’ordre et des militaires bérets rouges. Dubréka, Coyah, Kamsar (Boké), Boffa et Kindia ont connu des affrontements d’une rare intensité.

Des violences dont les causes diffèrent : manque d’électricité, rackets devant les barrages sanitaires tenus par les services de sécurité. A cela s’ajoutent les effets corolaires de la pandémie du covid-19 sur l’économie qui était déjà exsangue. La pauvreté qui était très présente s’est accentuée. Les prix ont doublé avec l’arrivée du coronavirus. Une situation alarmante qui occasionne de frustration et de sentiment de révolte.

En Basse Guinée tout comme les autres régions est confrontée à des difficultés économiques extrêmes. Cette région qui regorge toutes les composantes sociales et ethniques sombre dans la galère. Des difficultés qui se propagent et qui n’échappent à personne. En 2010, cette partie était considérée comme l’un des bastions du Président Alpha Condé.

Ces derniers mois, le parti au pouvoir a perdu du terrain dans cette région dont ses habitants autochtones sont considérés comme des faiseurs de roi. La presqu’île de Kaloum n’était pas en marge des contestations contre le régime d’Alpha Condé. Mi-février, des femmes avait protesté contre la candidature d’Alpha Condé pour un 3e mandat. En 2017, ce centre-ville qui concentre l’essentiel de l’administration du pays a connu des soubresauts. Des manifestants avaient à l’époque manifesté pour réclamer l’ouverture des classes lors de la grève des enseignants. Reste à savoir si la région continuera à défier le pouvoir. Ce qui est sûr, Alpha Condé est de plus contesté dans cette basse-côtière.

Ousmane Diallo

 

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