Assassinat de Soleimani : Trump met le feu à la poudrière
Les États-Unis ont annoncé l’assassinat dans un raid d’hélicoptères le général ultra charismatique Quasseim Souleimani. La figure de proue de la force Al-Qods a été tuée dans un convoi à l’aéroport de Bagdad avec le numéro un de la milice Hachd Al-chabi.
L’Iran par la voix de son Guide suprême a appelé à la vengeance. Hassane Rohani a indiqué que « l’Iran et les nations libres de la région disent vouloir venger la mort de Soleimani« . La tension est à son comble depuis la sortie des Etats-Unis de l’accord nucléaire iranien qui a conduit aux renforcements de défiance entre les deux puissants Etats qui disputent leur hégémonie au Moyen Orient.
Avec cet assassinat, les spécialistes de la région sont unanimes sur les violences qui pourront suivre. L’Irak qui a la particularité d’entretenir d’excellentes relations avec les deux pays ennemis sera la principale poudrière cette guerre entre deux titans.
Déjà, Moktada Sadr a annoncé la réactivation de sa milice antiaméricaine. Le Chef des milices populaires Hach Achab a appelé ses miliciens à se tenir prêts. Le Hezbollah d’Hassane Nasrallah va certainement réagir contre la mort d’un de ses principaux partenaires directs dans sa lutte contre son voisin Israélien. Le Yémen où l’Iran soutient les rebelles houthis va sans doute ressentir.
Ces derniers mois, les États-Unis et l’Iran soutenaient des négociations de paix entre l’Arabie Saoudite et sa bête noire les Houthis. Cette escalade de tension va certainement ralentir ces efforts de paix. Même si les spécialistes sont réticents sur une confrontation directe entre les deux ennemis de toujours, la poudrière risque d’exploser dans des nombreux coins de Moyen Orient.
Par Alpha Oumar Diallo