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Avec le retour de Dadis Camara à la maison, le procès du 28 septembre sera le triomphe de la vérité

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La belle période de gestion du président Dadis Camara a été maculée en septembre 2009 par le massacre commis au stade le 28 du même mois. Avec son retour d’exil, le leader de l’Ugdd, Dr Édouard Z. Kpoghmou, jure que le moment est venu de faire triompher la vérité.

Le président de l’Union démocratique pour le renouveau et le progrès (Udrp) n’est pas le seul à se féliciter du retour de Dadis Camara à la maison au moment où les nouvelles autorités du pays se préparent à faciliter la tenue du procès dans le courant de l’année 2022. Un événement devant apporter toute la lumière sur ce qui s’est passé le 28 septembre 2009 au stade de Conakry.

Nombreux sont les guinéens qui pensent comme ce leader politique, que la vérité va éclater au grand jour et éclairer la lanterne de l’opinion nationale et internationale sur ce qui s’est réellement passé le 28 septembre au stade et les jours qui ont suivi dans les autres quartiers et rues de Conakry.

La question, c’est à qui profite le crime? Qui sont les responsables, les commanditaires, les exécutants et les complices du massacre ?

Plusieurs personnalités, du régime Dadis et de l’opposition guinéenne, sont pointées du doigt dans ce dossier de crime contre l’humanité. Sont également cités, des ex-combattants de l’Ulimo (United Liberation Movement of Liberia for Democracy, en anglais. Nom d’une faction rebelle formée en Sierra Leone en 1991 pour s’opposer au régime Charles Taylor), des contre-manifestants, des gens en uniforme de la police, de la gendarmerie, et des Bérets-rouge de la Présidence.

Des témoignages abondent sur des scènes macabres. Des corps sans vie gisant des mares de sang par-ci et par-là dans le stade. Des femmes et filles violées en masse. Certaines laissées nues, saignant des parties génitales, et incapables de se tenir débout. D’autres, traitées de putes, embarquées de force dans des fourgonnettes de l’armée vers une destination inconnue. Ou encore l’image des leaders de l’opposition bastonnés à sang, humiliés, agenouillés, le visage tuméfié, et traînés par des soldats enivrés comme du gibier sur la terrasse du stade du 28 septembre. Plus loin, à Kaloum, l’entrée de clinique Pasteur, les opposants Bah Oury et Dalein Diallo sont largués des pickups et considérés comme des traîtres et ennemis de la Guinée.

Dans la nuit de ce 28 septembre d’autres témoignages font état de représailles visant les habitations d’opposants en banlieue de Conakry. Les domiciles de Cellou Dalein Diallo, Jean-Marie Doré et Sidya Touré sont pillés et saccagés par des membres des forces de défense et de sécurité.

Dans la nuit du 28 au 29 septembre, des camions ont fait plusieurs tours pour, dit-on, nettoyer l’intérieur du stage et récupérer les corps. Une horde de camions a été aperçue dans les environs de Gbessia-port vers le secteur de Faban où ils ont vidé leurs chargements. L’endroit serait considéré comme une fosse commune où seraient enterrées plusieurs victimes du massacre de 2009.

Officiellement, le régime Dadis venait de mâter les leaders à l’origine de la manifestation à la malgache qui devrait l’emporter. Le procès prévu devra clarifier cette page douloureuse qui ternit l’image du régime Dadis.

 

Par Le Populaire 

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