Colonels Aïdor Bah, Issiaga Camara, Roger Bamba, ces militaires et opposants qui sont morts en prison

Ils ont tous en commun de mourir dans les geôles de la Maison centrale de Coronthie. Depuis l’arrivée du Président Alpha Condé au pouvoir au mois de décembre 2010, plusieurs de ses opposants civils et militaires ont péri dans sa célèbre prison de Kaloum.
Tout d’abord, les Colonels Abdoulaye Aïdor Bah, Issiaga Camara accusés d’être impliqués dans l’attaque au domicile privé du chef de l’Etat le 19 juillet 2011 ont été placés en détention provisoire. Ils avaient tous bénéficié d’un non-lieu mais maintenus en prison un an plus tard car la décision de justice avait fait contestée par la partie civile qui soutenait Alpha Condé.
Dans son témoignage suite au décès du Général Nouhou Thiam, Alpha Saliou Wann un autre accusé dans la même affaire avait avoir trouvé le Colonel Aïdor Bah complètement ensanglanté copieusement bastonné par des militaires. Plusieurs officiers avaient péri dans cette affaire du 19 juillet c’était le cas notamment du lieutenant Amadou Diallo, Ousmane Diallo. Le commandant Aboubacar Sidiki Camara alias De Gaulle, ancien aide du camp du Général Sékouba Konaté est mort après sa libération.
Beaucoup des civils sont aussi mort en détention. Les derniers cas en date est le décès en moins d’un an de trois opposants accusés de troubles à l’ordre public. Parmi eux, il y a Roger Bamba décédé en détention après avoir été évacué à l’hôpital national Ignace Deen. Cet opposant a rejoint sa dernière demeure dimanche 10 janvier à la préfecture de Lola. Actuellement, plus de 300 opposants sont détenus à la maison centrale de Coronthie suite aux violences post-électorales de la présidentielle du 18 octobre dernier.
Ousmane Diallo