Conakry : des élèves en colère manifestent pour réclamer des cours
La grève déclenché par le Syndicat libre des enseignants et chercheurs de Guinée (SLECG) continue de paralyser plusieurs écoles à Conakry et à l’intérieur du pays. Ce lundi 3 février, des dizaines d’élèves, des collégiens en majorité ont pris d’assaut l’autoroute Fidel Castro pour manifester contre l’absence des enseignants dans les classes.
Croyant qu’un accord a été trouvé entre le gouvernement et les enseignants, les élèves ont eu la mauvaise surprise de ne trouver aucun encadreur dans les classes. Ils ont du coup manifesté leur colère. « C’est inacceptable qu’on passe tout notre temps à la maison. Depuis le 9 janvier on est soit à la maison soit dans la rue en train de jouer au ballon pendant ce temps nos amis des écoles privées étudient« , explique un collégien manifestant.
La protestation des élèves a paralysé la circulation. Certains conducteurs ont été obligés de rebrousser chemin pour éviter le risque d’être la cible des élèves manifestants. La semaine dernière, les autorités ont annoncé avoir conclu un accord avec les grévistes.
Aboubacar Soumah du SLECG a démenti affirmant que la grève est maintenue. Les grévistes réclament un salaire de base de 8 millions de francs guinéens et l’engagement des jeunes enseignants contractuels à la fonction publique. Le gouvernement a créé une prime d’incitation variant entre 450 mille et 1 300 000 francs guinéens. Aboubacar Soumah dénonce pour sa part de muettes.
Fatoumata Binta Diallo