Décharge de Dar-es-Salam : des veuves et orphelins toujours abandonnés à leur sort
Près d’un an après leur déguerpissement, plus de 50 familles ont du mal à rentrer en possession du montant offert par le président Alpha Condé. 20 millions GNF c’est la somme que chaque famille devrait recevoir comme frais de déménagement.
« Tous les habitants de cette décharge devaient être indemnisés parce que vous n’êtes pas sans savoir que nous habitants de Dar-es-Salam, ont été accusés à tort en déclarant qu’on a été dédommagé. Comme l’Etat sait qu’il n’a pas de preuves, c’est pourquoi il est passé par la force pour venir démolir des maisons et finalement parler de domaine de l’Etat. Quand il a payé, il restait plus d’un milliard. Donc, qu’est-ce qu’ils ont fait de cette somme. Selon le ministre Ibrahima KOUROUMA, l’argent a été reversé au trésor public. Nous n’avons rien reçu. C’est pourquoi nous les pauvres sommes en train de tourner de gauche à droite », a dénoncé Issiaga Bangoura, porte-parole des victimes.
C’est pourquoi, une veuve, mère de huit enfants, et de bien d’autres personnes vivent à la belle étoile sur le site. Toutefois, elles gardent toujours l’espoir de retrouver des jours meilleurs avec l’appui des bonnes volontés et des autorités guinéennes.
« Quand ils ont commencé à payer les 20 millions par famille, entre temps, ils ont arrêté. C’est à notre niveau, nous veuves qu’ils ont arrêté le payement. Aucune veuve n’a reçu un franc. C’est pourquoi nous sommes obligés de vivre dans les hangars. Nous sommes avec nos orphelins ici nuit et jour », a raconté M’Mamy Touré, victime.
Pendant ce temps, les travaux du projet de transformation des déchets de la décharge de Dar-es-Salam confié à une entreprise privée ont démarré. Des travaux qui se déroulent aux risques et périls des riverains, qui réclament toujours un dédommagement de la part de l’Etat guinéen.
Ibrahima Barry
