Du Nobel au tribunal, la chute d’Aung San Suu Kyi sur la scène internationale
Ancienne championne de la démocratie, Aung San Suu Kyi est désormais en première ligne face aux accusations de génocide dont son pays fait l’objet, après la décision surprise de la cheffe de facto du gouvernement birman de faire face elle-même au tribunal de l’ONU à La Haye.
« Nous sommes à vos côtés », proclament de grandes affiches installées à travers la Birmanie, arborant des portraits rayonnants de la lauréate du prix Nobel de paix alors qu’elle se prépare à affronter la Cour internationale de Justice (CIJ) au sujet de la crise des Rohingyas.
Les partisans de Suu Kyi impriment des T-shirts, organisent des rassemblements et s’inscrivent même à des voyages VIP organisés à La Haye pour montrer leur soutien.
Les partis politiques et même certains groupes armés rebelles ont redoublé d’efforts pour soutenir la dirigeante, dans un pays où les Rohingyas suscitent peu de sympathie et sont largement considérés comme des immigrants illégaux.
Pourtant, à l’étranger, en particulier en Occident et dans le monde musulman, « la Dame de Rangoun », autrefois saluée aux côtés du Mahatma Gandhi et de Nelson Mandela, est perçue comme l’apologiste d’une entreprise militaire meurtrière visant à anéantir les musulmans rohingyas du pays. De multiples récompensés lui ont été retirées, ainsi que sa nationalité canadienne.
Le spectacle de Suu Kyi défendant sa Nation devant un tribunal pourrait être bénéfique chez elle, mais il risque de porter un coup fatal à ce qu’il reste de sa réputation internationale.
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