Ces militants du principal parti de l’opposition guinéenne sont accusés des menaces, des destructions d’édifices privés, des violences et des voies de fait. Arrêtés à Maréla depuis 2018, ce n’est qu’à ce mardi 15 septembre 2020 que leur procès a été ouvert au tribunal de première instance de Faranah.
Selon Maitre Abdoulaye Keïta, l’avocat de la défense que nous avons joint au téléphone, l’arrestation de ces militants de l’Union des forces démocratiques de Guinée (UFDG) remonte en 2018 à l’occasion des élections locales à Maréla.
« Tout est parti en 2018 lorsque l’UFDG est arrivée en tête aux élections locales à Maréla. Les militants de l’UFDG sont sortis sur la route pour manifester leurs joies. C’est ainsi que ceux du RPG sont aussi sortis pour les attaquer et cela a conduit à des destructions des maisons de Mamadi Diakité et de Diogo Barry. C’est ce qui a causé les affrontements entre les deux camps », a-t-il expliqué.
Devant le juge, tous les mis en cause dont Ousmane Diallo et autres n’ont pas reconnus les faits qui leur sont reprochés. Ils ont rejeté catégoriquement les faits des menaces, destructions d’édifices privés, violences et voies de fait contre Moussa Sidibé, Abdoulaye Sow et scie.
Dans ce procès, Maitre Keita soutient que : « c’est une justice à deux vitesse, parce que c’est nos clients qui ont été attaqués par les militants du RPG. Ils ont porté plainte mais nous sommes surpris aujourd’hui d’entendre que l’instruction n’est pas terminée. Ils ont préféré de programmer le dossier concernant la plainte de l’autre camp », a-t-il regretté.
Après des débats de fond très tendus entre l’avocat de la partie civile et celui de la défense, le juge a renvoyé le dossier au 29 septembre 2020 pour les réquisitions et les plaidoiries.
Abdourahmane Diallo
(00224) 621 28 03 88
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